La BCE et la Fed font rebondir l'euro

Les propos des présidents des deux banques centrales, Jean-Claude Trichet et Ben Bernanke, ont stoppé la dégringolade de la monnaie unique sur le marché des changes.
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Il aura fallu l'intervention des deux plus puissants banquiers centraux de la planète pour restaurer timidement le goût du risque et enrayer la nouvelle glissade de l'euro ce mardi. Après avoir cassé le seuil de 1,33 dollar lundi après-midi, puis celui de 1,32 dollar dans la soirée, la monnaie unique s'est enfoncée dans la matinée de mardi jusqu'à 1,314 dollar. Parmi les catalyseurs de la dégringolade de la monnaie unique, qui a perdu près de 8 % depuis début août, les propos de Jean-Claude Juncker, à l'occasion de la réunion des ministres des Finances européens, ont notamment conduit les marchés à intégrer la possibilité de pertes plus lourdes que prévues pour les banques dans le cadre du deuxième plan d'aide à la Grèce.

C'est dans le sillage du discours devant le Parlement européen de Jean-Claude Trichet que la monnaie unique est d'abord parvenue à se stabiliser aux alentours de 1,32 dollar. Depuis Bruxelles, le président de la BCE a exhorté les dirigeants européens à accomplir des « progrès significatifs vers l'unité politique », ajoutant que « nous sommes meilleurs sur les fondamentaux généraux en Europe qu'aux États-Unis et au Japon mais nous avons un gros, gros problème de gouvernance ». En soulignant que « l'inflation restera au-dessus de 2 % dans les mois qui viennent », Jean-Claude Trichet a en outre laissé entendre que le Conseil des gouverneurs ne devrait pas baisser ses taux directeurs ce jeudi, préservant au moins pour quelques semaines le rendement de l'euro sur les marchés monétaires.

L'entrée en scène du président de la Fed, Ben Bernanke, qui s'exprimait devant le Congrès américain, a ensuite fait littéralement bondir l'euro. Moins de deux semaines après l'annonce d'une « Opération Twist » de 400 milliards de dollars afin de maintenir les taux d'intérêts à bas niveau, Ben Bernanke a en effet répété que la Fed « est prêt(e) à prendre de nouvelles dispositions si nécessaire pour soutenir [la] reprise économique ». Le retour du goût du risque et la perspective d'une reprise de la planche à billet aux États-Unis ont alors naturellement bénéficié à l'euro, qui est remonté jusqu'à 1,33 dollar.

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