Faute de repères, le CAC 40 vacille toujours

En attendant la réunion, ce lundi après-midi, des ministres des Finances de la zone euro qui discuteront notamment de l'augmentation des ressources du FMI, l'indice parisien reste mal orienté après avoir traversé une semaine difficile.
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Le choc de confiance boursier provoqué par la crise des dettes souveraines en zone euro hante toujours les salles de marché. Alors que les ministres des Finances de la zone euro vont se réunir sous forme de conférence téléphonique aujourd'hui pour parler des d'éléments techniques comme le MES ou l'augmentation des ressources au FMI à hauteur de 200 milliards d'euros, la Bourse de Paris continue de vaciller. Après une semaine difficile marquée par la menace de voir poindre de nouvelles dégradations de notes de crédit souverain de la part des agences de notation, à l'image de Fitch, qui a placé, vendredi après clôture des marchés, le triple A de la France sous surveillance négative, le CAC 40 a ouvert la séance sur une note négative l'éloignant un peu plus du seuil des 3.000 points. Et cela dans le sillage de la baisse des bourses asiatiques à la suite du décès du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Vers 9h37, l'indice parisien fléchissait de 0,5% à 2957,54 points. 

"La fin d'année approchant, les volumes sur les marchés devraient rapidement se contracter. Toutefois, absence de volume ne signifie pas absence de mouvements importants sur les marchés, au contraire... Un rally de fin d'année semble peu probable dans cet environnement difficile." notent les équipes d'Aurel-BGC. Et d'ajouter : "L'Europe et l'euro resteront au centre des préoccupations des investisseurs. La devise européenne est devenue un indicateur d'aversion au risque. Les matières premières, les taux longs et le marché actions sont clairement corrélés à la devise européenne. Pas de volume, mais des mouvements très « techniques » sur les marchés en cette fin d'année..."

Dans ce contexte électrique, les investisseurs attendent aussi une décision de l'agence de notation de S&P sur la note des Etats Européens, et notamment sur la France. D'autres événements seront suivis de près cette semaine : mercredi, la BCE procédera à une opération de refinancement à trois ans, de taille illimitée, qui permettra aux banques de disposer d'importantes liquidités pour les prochains mois. Demain,  la publication de l'indice IfO allemand devrait également être suivi de près. 

Cette forte volatilité des marchés rend d'ailleurs difficile l'intégration de Legrand dans le CAC 40. Tout en limitant la casse (-0,22%), l'action du fabricant de produits électroniques peine à résister au courant vendeur.

Alors que l'actualité des entreprises reste pauvre, les valeurs du CAC 40 évolue sans grande logique sectorielle et semble plutôt guidées par un marché de trading après la dernière arrivée à échéance de l'année, vendredi dernier, des contrats sur options et futures.

Ainsi, Crédit Agricole gagne 2% quand Société Générale perd 1%. Certaines valeurs cycliques profitent d'achats à bon compte comme Accor (+1,1%), Peugeot (+0,8%) ou encore STMicroelectronics (+0,7%)

Du côté des changes, l'euro cède du terrain face à billet vert et se redirige vers 1,3 dollars. Pénalisant au passage les cours de l'or noir qui repartent à la baisse : les barils de Brent et du WTI abandonnent 0,43%

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