Le CAC 40 est repassé sous les 3200 points

La Bourse de Paris est repassée sous les 3.200 points. Si l'Allemagne a réussi son premier placement obligataire de l'année, l'adjudication n'a pas provoqué l'euphorie des investisseurs. Par ailleurs, le dernier indicateur macroéconomique en provenance des Etats-Unis a déçu.
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Après avoir aligné une progression de 5,68 % en quatre séances, et retrouvé ses niveaux de fin octobre 2011, la Bourse de Paris reprend son souffle. Vers les 16h30, le CAC 40 recule de 1,67 % à 3.191,72 points.

Tout comme la veille, le marché parisien évolue dans le rouge à la mi-journée. Une tendance principalement due à des prises de bénéfices après un rally de plus de 10 % depuis le 19 décembre alors que la première émission de dette d'état de l'année dans la zone euro a eu lieu.

L'Allemagne s'est en effet présentée sur le marché obligataire pour lever 5 milliards d'euros à 10 ans. Le trésor allemand a levé 4,057 milliards d'euros mercredi lors d'une émission de dette à 10 ans, attirant davantage de demande que lors de la précédente adjudication de ce type en novembre. Le rendement moyen ressort à 1,93%, contre 1,98% il y a six semaines, a précisé la Bundesbank. Le ratio de couverture, qui mesure l'appétit des investisseurs, a atteint 1,3. Ce ratio est certes supérieur à celui de la dernière émisison de novembre (1,1) mais reste faible.

Ce succès mitigé ne permet pas au marché d'inverser la tendance. Ce d'autant moins, qu'outre atlantique, le marché américain a débuté la séance dans le rouge et que les commandes aux industries manufacturières en novembre ont déçues. Attendu en hausse de 2,1 % par les analystes, elles n'ont cru que de 1,8%, tiré par le bond des commandes d'avions. Hors secteur des transports la progression n'ateint que 0,3%.

Par ailleurs, la situation en zone euro - qui avait pénalisé le CAC 40 au second semestre 2011 - pèse. Preuve en est, les banques ont stocké 453 milliards d'euros auprès de la BCE mardi après avoir déposé 446,3 milliards d'euros euros lundi. Des niveaux jamais atteints jusqu'ici. Certains économistes y voient le signe de l'aggravation des dysfonctionnements sur le marché interbancaire, et une défiance accrue envers les dettes souveraines.

Sur le front des valeurs

EDF chute de 5,18 % au lendemain de la publication d'un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le groupe a estimé à 10 milliards d'euros le surcoût des mesures de sécurités pour prendre en compte les demandes de l'ASN. Par ailleurs, l'énergéticien a indiqué que ses investissements pour prolonger de 40 à 60 ans la durée de vie des 19 centrales nucléaires françaises pourraient atteindre le haut d'une fourchette de 40 à 50 milliards d'euros sur trente ans, alors qu'il visait auparavant le bas de cette estimation.

Alcatel Alstom (-6,37%) est pénalisé tant par l'alerte lancé par l'américain ACME Packet sur zses résultats annuels que par la dégradation de la recommandation de Natixis. L'intermédiaire n'est plus à l'achat sur le titre mais préconise de rester "neutre" et a ramené son objectif de cours de 2,2 à 1,4 euro.

Après le succès mitigé de l'adjudication allemande, les valeurs bancaires restent mal orientées. Crédit Agricole se replie de 3,72%, Société Générale de 3,70% et BNP Paribas de 2,03%.

A l'inverse seules deux valeurs évoluent à la hausse. Plus forte progression, Cap Gemini prend 0,51% suivi d'Essilor International (+0,32%).

Hors CAC

Trigano plonge de 3,83 %. Le constructeur de caravanes a annoncé mardi soir des ventes en légère hausse au premier trimestre 2011-2012, mais a fait preuve d'une extrême prudence pour la suite de l'exercice fiscal, avertissant qu'il resterait attentif à l'évolution d'une conjoncture économique marquée par l'attentisme des clients.

Devise et Pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique est de nouveau sous les 1,30 dollar. Vers 16h30, un euro s'échangeait contre 1,293 dollar (-0,93%). Dans le même temps, les cours de l'or noir évoluaient de manière dispersée. Le Baril de Brent de la Mer du Nord prenait 0,82% à 111,99 dollars tandis que celui de WTI lâchait 0,02% à 102,90 dollars.

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