Le scénario économique global est clair. La croissance n'est plus auto-entretenue, nombre d'indices de confiance allant dans le sens d'un net ralentissement, voire d'un retour en récession. Qui plus est, les stimuli utilisés auparavant par les États pour initier une relance de l'économie, sont aujourd'hui difficilement exploitables en raison de l'austérité budgétaire qui s'impose.
En résumé, le mauvais déficit (déficit structurel) des comptes publics a fait oublier qu'il existe un bon déficit, salutaire. Dans un tel contexte, quelle stratégie d'investissement privilégier pour concilier protection du portefeuille et performance ?
Tout est question d'arbitrage et de réactivité. Il faut rester prudent à l'égard des actions, même si leur valorisation semble attractive aussi bien dans les pays matures qu'émergents. Il est encore tôt pour y revenir structurellement, tant qu'il n' y a pas de prémices d'un rebond économique durable.
Capter les « momentums »
En revanche, il s'agit d'initier des positions à court ou moyen terme sur indices, taux ou devises. L'objectif est de capter les « momentums » de marché, pour profiter des mouvements de correction souvent vifs et courts, tout en diversifiant son portefeuille. C'est notamment le rôle de la gestion dite « flexible », qui doit pouvoir tirer parti de toutes les configurations de marchés.
En pratique, certaines devises émergentes sont par exemple un bon moyen de jouer le thème du ralentissement. C'est le cas des monnaies corrélées aux matières premières, actuellement surévaluées. La baisse de la demande mondiale en minerai de fer et métaux, va notamment conduire à la dépréciation à court terme du real brésilien face au dollar.
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