Les places boursières dans l'attente d'autres nouvelles pour réagir

Les marchés d'actions n'ont quasiment pas réagi à l'annonce de la perte du triple A de la France. Une rétrogradation supplémentaire pourrait davantage peser.
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Hésitants depuis vendredi, les marchés d'actions n'ont toutefois pas cédé à la panique après l'annonce de la dégradation par Standard & Poor's de la notation de crédit de la France. Au cours de la séance de ce lundi, certains indices européens se sont même offert une incursion dans le vert. À Paris, le CAC 40 s'est octroyé jusqu'à 1,08 % au plus fort de la séance. « Cela fait au moins trois mois que la rumeur circule dans les salles de marché. À force, cette éventualité a donc logiquement fini par être intégrée dans les cours. En revanche, une rétrogradation supplémentaire pourrait davantage peser sur la tendance », glisse un trader parisien.

Au-delà de savoir dans quelles proportions les opérateurs ont pris en compte la nouvelle, un abaissement de note souveraine n'est pas forcément synonyme de chaos boursier. Pour preuve, depuis la perte du triple A des États-Unis le 6 août dernier, le S&P 500 a certes connu un contrecoup dans les jours qui ont suivi l'annonce, mais s'est, depuis, nettement repris. En témoigne la hausse de 7,5 % de l'indice sur la période, qui intègre notamment un rebond de plus de 17 % depuis début octobre. Cette phase de rebond a, d'ailleurs, été étroitement corrélée au net aplatissement de la courbe des taux longs américains. Car le risque souverain est moins lié à la dégradation d'une agence de notation qu'à l'évolution des taux des obligations souveraines.

En l'occurrence, les Bourses européennes sont depuis une semaine essentiellement guidées par l'évolution des conditions de financement des pays européens, et principalement celles de l'Italie dont les dernières adjudications se sont bien déroulées. Sur ce dernier point, l'émission française de jeudi sera suivie de très près par les investisseurs. « L'émission de la France, jeudi, sera d'autant plus scrutée par le marché qu'il s'agit de la seule opération à grande échelle de la semaine, avec une adjudication allemande, mercredi », notent les équipes d'Aurel BGC.

Autre facteur de risque dans les jours qui viennent : l'issue des négociations entre les banques et Athènes sur les modalités de la restructuration de la dette grecque. D'aucuns commencent déjà à évoquer la menace d'un défaut de paiement.

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