Mobilier régional

Chaque province a ses meubles caractéristiques, et sont recherchés sur place, mais aussi dans tout l'Hexagone. Les prix restent stables. Exemple d'une vacation bordelaise.

La France, grenier du monde, regorge de mobilier régional, réalisé pour la plupart aux XVIII et XIXèmes siècles. Chaque province a ses caractéristiques, suivant la qualité du bois local, le travail des artisans, les besoins de la population, la taille des maisons,... Ainsi, les panetières provençales ont des ouvertures larges pour conserver à l'air le pain, les buffets normands sont assez bas pour y conserver les laitages au frais, les lits bretons fermes pour se préserver de l'humidité, les horloges comtoises très allongées pour être vues de toute la pièce, les vaisseliers vendéens généreux pour y exposer la dot, etc...

Ce mobilier recueille toujours un succès local, nombre de résidents ( notamment secondaires) continuant de décorer leur demeure ainsi. Les prix restent élevés pour les plus belles pièces, de plus en plus rares, notamment les production artisanales du XVIIIème que les familles se passent de génération en génération. Pour les objets plus courants, mais typés, les prix sont stables, un peu plus chers dans leur région d'origine qu'ailleurs. Les nombreuses ventes aux enchères dans les salles de province regorgent de ce mobilier, contrairement à Drouot où l'on trouve surtout du mobilier de style, d'époque ou copié.

Le 18 février, à Bordeaux, la société de vente Yann Baratoux propose quelques meubles locaux de bon niveau. La plupart des meubles régionaux de Bordeaux, dits meubles de port, sont en acajou de Cuba, les bateaux livrant leur chargement directent sur les quais de l'estuaire et les riches aramateurs prenaient les belles billes de bois pour en confectionner des meubles de qualité, à la fois lourds et élégants...

On trouve notamment une armoire haute girondine en acajou du XVIIIème siècle estimée aux alentours de 4.500 euros ou une rare commode bordelaise assez longue de la même époque et du même bois vers 15.000 euros, un buffet deux corps, toujours en acajou (5.500 euros), deux lits jumeaux de style Empire (1.000 euros), une vitrine haute (400 euros) ou un secrétaire à abattant (1.000 euros). Des fauteuils de style, des panneaux en stuck doré, des vases en faïence, des lustres à pampilles, des miniatures en ivoire, des huiles de boiserie représentant le Vieux Bordeaux et quelques toiles (de 100 à 1.500 euros) complètent la vacation.

Le 18 février, 14 h, 136 quai des Chartrons, 33300 Bordeaux, renseignements: www.interencheres.com

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