HSBC pense que le pire est passé pour l'immobilier en Chine, le bénéfice du T3 déçoit

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Photo d'archives du logo de hsbc a kuala lumpur, en malaisie[reuters.com]
(Crédits : Lim Huey Teng)

par Selena Li et Lawrence White

HONG KONG/LONDRES (Reuters) - Le pire est peut-être passé pour le marché immobilier en Chine, a déclaré lundi HSBC, bien que la banque ait inscrit dans ses comptes une nouvelle dépréciation de 500 millions de dollars, liée à ce secteur lourdement endetté, ayant contribué à ramener son bénéfice du troisième trimestre en dessous des attentes du marché.

HSBC a annoncé un nouveau programme de rachat d'actions et a vu son bénéfice plus que doubler sur la période juillet-septembre dans un contexte de hausse des taux d'intérêt mais la dépréciation liée au secteur immobilier en Chine et l'anticipation d'une hausse des coûts ont en partie éclipsé ces résultats, ce qui s'est traduit par un recul de l'action à la Bourse de Londres.

Le titre perdait 2,25% à 13h45 GMT.

"Je pense que la correction majeure (du marché immobilier chinois) est terminée et qu'il s'agit maintenant d'un travail progressif sur une longue période", a déclaré Noel Quinn, directeur général de HSBC.

Les craintes concernant le secteur immobilier chinois pèsent sur les banques étrangères qui prêtent aux promoteurs en Chine, surtout depuis que Standard Chartered a fait état d'une baisse inattendue de son bénéfice en raison d'un impact négatif de près d'un milliard de dollars de ses activités liées à ce secteur en Chine.

Georges Elhedery, directeur financier de HSBC, a dit s'attendre encore à "quelques trimestres de difficultés pendant que le secteur s'ajuste", tout en ajoutant que les perspectives à plus long terme étaient plus positives.

Les résultats trimestriels de la banque montrent qu'il lui est difficile d'offrir à ses investisseurs les rendements qu'ils attendent dans un contexte d'inflation élevée et de pression sur les emprunteurs.

COÛTS PLUS ÉLEVÉS

Si HSBC a fait état d'un bond de 240% de son bénéfice imposable au troisième trimestre, à 7,7 milliards de dollars, ce résultat est inférieur aux attentes des analystes, du fait de coûts plus élevés. L'estimation moyenne des analystes interrogés par HSBC était de 8,1 milliards de dollars.

HSBC a déclaré que ses coûts sur l'ensemble de l'année allaient vraisemblablement augmenter de 5%, hors acquisition de la division britannique de Silicon Valley Bank, contre un objectif précédent de 3%, avec les dépenses en matière de technologies et l'hypothèse d'une revalorisation des primes accordées à ses employés au quatrième trimestre.

HSBC a dit vouloir boucler d'ici février prochain un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars, qui s'ajoute à de précédentes annonces similaires effectuées cette année, pour un montant total de 7 milliards de dollars.

"Les coûts seront probablement le sujet de controverse", a déclaré Joe Dickerson, analyste chez Jefferies, tout en ajoutant que le rachat d'actions était supérieur d'un milliard de dollars à ses prévisions.

(Reportage Selena Li à Hong Kong et Lawrence White à Londres; version française Jean Terzian et Diana Mandiá)