Pensez à prendre en compte le changement climatique avant d'investir

Mercer propose un outil permettant d'identifier les risques qui y sont liés .
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Tempête, inondation, incendie, autant de catastrophes naturelles liées au changement climatique et qui ne sont pas sans impact sur les investissements financiers, estime Mercer. Le cabinet de conseils, avec 14 investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds souverains) représentant 2.000 milliards de dollars d'encours, a donc réalisé une étude sur l'impact du changement climatique sur les différentes classes d'actifs. « L'idée est de voir comment ces investisseurs prennent en compte ce type de risques dans leurs allocations d'actifs, indique Frédéric Debaere, responsable de l'activité conseil en investissement de Mercer. Leurs problématiques portent sur le long terme, comme celles du changement climatique. » À noter qu'ils sont déjà nombreux à intégrer des critères de développement durable ou ESG (environnemental, sociétal et gouvernance) dans leurs politiques d'investissement.

Opportunités à identifier

L'étude estime les coûts du changement climatique sur l'environnement, la santé et la sécurité alimentaire à 4.000 milliards de dollars d'ici à 2030. Des coûts qui pourraient augmenter si les décisions politiques sont tardives et mal coordonnées.

Ainsi, le coût des émissions de carbone pourrait bondir à 8.000 milliards de dollars (220 dollars par tonne de CO2) sur la période si les investissements prennent du temps à se mettre en place. Et Mercer évalue à 10 % la part de risque des portefeuilles des « zinzins » attribuée au changement climatique sur les vingt prochaines années. « Une plus grande exposition aux actifs sensibles au changement climatique (les infrastructures, l'immobilier, les terres agricoles, le private equity, les énergies renouvelables...) permettrait de réduire ce risque », selon l'étude. Et les opportunités ne devraient pas manquer : les investissements dans les technologies sobres en carbone devraient atteindre 5.000 milliards de dollars. De même, les pays et zones géographiques en pointe sur ces questions, au premier rang desquels se trouvent l'Union européenne, la Chine et l'Asie de l'Est, attireront les investissements.

Encore faut-il pouvoir qualifier ce risque et identifier les opportunités. Pour cela, « Mercer a développé une approche TIP qui repose sur trois facteurs de risque : la Technologie (T), les Impacts physiques (I) et la Politique climatique globale (P) », explique le spécialiste. Formaliser tout cela par une « charte changement climatique », par exemple, serait aussi une bonne chose.

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