Etudier avec soin sa future date de départ est primordial d'un point de vue financier. Par exemple, un dentiste libéral qui liquiderait ses droits à la retraite, cette année, à 60 ans perdrait 25 % de la pension de son régime complémentaire, quelle que soit sa carrière !
Il faut donc, d'une part, étudier chaque régime séparément : les régimes de base et complémentaires peuvent être liquidés à des moments différents. Ainsi, un salarié cadre peut liquider son régime de base, et ses régimes Arrco et Agirc tranche B, puis attendre quelques années avant de liquider l'Agirc Tranche C afin d'éviter de subir des pénalités sur ce dernier régime.
D'autre part, la date de départ à la retraite peut avoir des conséquences sur des retraites par capitalisation comme certains articles 39 (retraite chapeau), dont la prestation ne peut être versée qu'à condition d'avoir le taux plein dans le régime de base. Ou lors des cessions de parts sociales : la plus-value peut être exonérée d'impôt, à condition que le départ à la retraite ait lieu dans les deux années qui précèdent ou suivent la vente.
Mieux vaut aussi avoir en tête des âges « clés ». Partir avant l'âge légal peut être possible (carrière longue, pénibilité...), à condition de s'assurer que cela l'est également dans la complémentaire. Partir à l'âge légal est toujours faisable mais la décote est parfois dissuasive. Et partir avec le taux plein est intéressant, à condition de l'avoir dans tous les régimes (base et complémentaires).
Attention de toujours tenir compte de l'espérance de vie. Par exemple, il vaut mieux, pour un homme, percevoir 100 euros à 60 ans que 120 euros à 65 ans.
Enfin, les possibilités de cumul emploi retraite doivent être considérées, car liquider ses droits ne signifie pas cesser... de travailler.
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