Bruno Le Maire se dit « déterminé » à réduire le déficit public de la France

Interrogé par le quotidien Le Parisien, le ministre de l'Economie a estimé que la « décision de S&P (de ne pas dégrader la note de la France) est une reconnaissance du sérieux du travail que nous menons pour rétablir les finances publiques ». Mais avec une croissance atone, les perspectives pourraient s'assombrir et le gouvernement dit envisager de couper plus drastiquement dans la dépense publique.
La dette globale de la France a augmenté en valeur absolue au deuxième trimestre. La hausse provient essentiellement de celle de la dette de l'Etat (57 milliards d'euros supplémentaires).
La dette globale de la France a augmenté en valeur absolue au deuxième trimestre. La hausse provient essentiellement de celle de la dette de l'Etat (57 milliards d'euros supplémentaires). (Crédits : Reuters)

Plus de 3.000 milliards d'euros de dette, un endettement record encore en 2024, et une charge budgétaire qui ne fait que croître... le tout dans un contexte de croissance atone pour la France. Si la note de l'Hexagone n'a pas été dégradée vendredi par l'agence de notation S&P Global Ratings, maintenue à AA avec une perspective négative, le gouvernement sait que l'épée de Damoclès, qui pèse sur les capacités d'emprunts de l'Etat, est loin d'être écartée.

Aussi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est dit samedi « déterminé » à réduire encore le déficit public et à « accélérer le désendettement » de la France. Aujourd'hui à 112% du PIB, la dette française se situe largement au-delà des 60% imposés par le traité européen de Maastricht en 1992. Et l'an prochain, la France compte lever 285 milliards d'euros de dette sur les marchés financiers, un record.

Depuis la crise sanitaire, suivie de la guerre en Ukraine, la règle des 60%, comme celle d'un déficit public inférieur à 3% du PIB, ont été suspendues. Elles devraient être réactivées en 2024.

Si la France a évité une dégradation, c'est parce que S&P anticipe « une diminution de la dette publique en pourcentage du PIB à partir de 2025, quoique très progressivement ».

Mais interrogé par le quotidien Le Parisien, le ministre de l'Economie veut tenir le cap :

« Maintenant, il faut accélérer et tenir la ligne des transformations structurelles de notre modèle économique et social », a-t-il ajouté. Plus que satisfait, il s'est dit « surtout déterminé, plus que jamais, à réduire le déficit public et à accélérer le désendettement de la France ».

« Passer au crible la dépense publique »

Pour cela, M. Le Maire promet de passer « au crible toutes les dépenses publiques, sans exception ». S'il concède que « dans certains secteurs, comme l'hôpital, l'école ou l'innovation, la dépense publique est un investissement », « dans d'autres », « elle peut être réduite », a-t-il affirmé.

Le ministre de l'Economie estime notamment « légitime de dépenser moins d'argent » dans le chômage, « à partir du moment où il a baissé ».

Il affirme aussi dans les colonnes du quotidien vouloir « passer à un euro » la franchise sur les boites de médicaments, créée par Nicolas Sarkozy en 2008 et qui s'élève depuis à 50 centimes par boite.

Fin novembre, le Sénat a tenté de s'assurer que le gouvernement ne procédera pas au doublement des franchises médicales, c'est-à-dire le reste à charge des assurés sur les médicaments et les consultations (actuellement 1 euro de franchise pour les consultations).

Mais ce doublement demeure une piste envisagée par le gouvernement.

(Avec AFP)

Commentaires 18
à écrit le 04/12/2023 à 13:40
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Il est arrivé en 2017. Dette à 98 % du PIB et déficit à 2.6 %. On est en 2023: dette à 112 % du PIB et déficit à 5 %. Il est tellement crédible.

à écrit le 04/12/2023 à 11:22
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On continue dans la démagogie droitière consistant à stigmatiser les chômeurs pour brosser dans le sens du poil son électorat d'inactifs retraités et de prébendiers du secteur privé protégé...

à écrit le 04/12/2023 à 9:17
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mal parti avec les JO 2024 et sans doute ceux de 2030

à écrit le 04/12/2023 à 8:49
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sa credibilite est nulle, et la parole de la france vaut 0.......S&P aurait mieux fait de descendre la note, parce quand ca va descendre, ca descendra encore plus vite.........sans etre mechant on a appris ca dans nos cours de mesoeconomie!!!

le 04/12/2023 à 11:39
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Son électorat, pour l'essentiel des électeurs-consommateurs venus des LR, n'est absolument pas dupe, l'important pour eux étant que leur pension continue à être servies et leurs soins à être remboursés. Tout le reste n'est que littérature...

le 05/12/2023 à 14:46
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Les investisseurs ne sont pas dupes, mais le maintien de la note permet de maintenir une situation prévisible alors qu'avec une dégradation, il est assez probable que la France ne se tourne vers la Chine, la Russie ou les pétro-monarchies finançant l...

à écrit le 03/12/2023 à 23:56
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Qu il commence par faire payer ulpit Aux 57% qu’on en payent pas un record dans l’OCDE … la moyenne européenne des non imposables se situe autour de 14% source eurostat .. nous on a 4 fois ce taux!! Qu il diminue le nombre de communes par fusion obli...

à écrit le 03/12/2023 à 19:39
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La même rengaine qui tourne en boucle comme un mantra. C'est bon mon p'tit Bruno, nous sommes pas des gamins, on a compris! Par contre, toi tu ne comprends toujours pas que tu peux aussi regarder ailleurs (du côté des recettes) si tu es vraiment déte...

à écrit le 03/12/2023 à 19:28
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Ce ne sera pas avant ….2027 car en 2024 il y aura 278 milliards d’emprunts en plus de nos 3,063 milliards mais grâce à l’inflation notre endettement en rapport du PIB : baisse hourra

à écrit le 03/12/2023 à 17:05
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Les paradis fiscaux? La France quand meme. Que 43% des remuneres sont contribuables.

le 04/12/2023 à 8:56
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"Que 43% des remuneres sont contribuables. " Ben s'il n'y avait pas de paradis fiscaux il y aurait beaucoup plus de contribuables ! La vache faut vraiment tout vous dire hein....

le 04/12/2023 à 11:43
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Tout le monde paie la TVA et la CSG, mais les générations montantes sont de plus en plus dispensées de l'IR, le budget essence pour se rentre au travail pouvant engloutir le tiers du salaire d'un smicard...

le 04/12/2023 à 12:51
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En France, on peut posseder une maison valant des millions et toucher le RSA tout autant. Un paradis, n'est ce pas?

à écrit le 03/12/2023 à 16:30
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(Soupir de plaisir) Ah! Qu'il est grand, mon romancier, quand il dit ça! Je crois entendre De Gaulle!

à écrit le 03/12/2023 à 12:58
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S'il concède que « dans certains secteurs, comme l'hôpital, l'école ou l'innovation, la dépense publique est un investissement », « dans d'autres », « elle peut être réduite », a-t-il affirmé. Après 7 ans une esquisse d'un raisonnement dans l'inte...

le 04/12/2023 à 16:45
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@AdieuBCE : il y a 7 ans, le simple fait de dire que l'école ou la R&D est un investissement aurait déjà en soi été suffisant pour détruire la carrière politique de Bruno Le Maire et l'obliger à la fin de son mandat de député de supplier l'administra...

à écrit le 03/12/2023 à 12:30
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Il consent à tous nos sacrifices pour rembourser la dette que lui et l'ensemble de notre classe politique cultivent depuis des décennies afin de remplir les paradis fiscaux de ceux qui possèdent et détruisent le monde en ronflant et le cercle vicieux...

le 03/12/2023 à 12:54
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La seule décision courageuse serait d'annuler les dettes et d'envoyer au fond de la mer le monde de la finance rejoindre l'Atlantide !!!

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