Condamnation unanime après l'attaque du siège de la CFDT

Les locaux du syndicat réformiste ont été pris pour cible pas plusieurs dizaines de personnes, parties en manifestation sauvage. Vendredi matin, la CGT a condamné l'attaque, tandis que Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a dénoncé "un coup direct porté à la démocratie".
Le siège de la CFDT après les dégradations commises jeudi 23 juin.

Les locaux de la CFDT, situés dans le XIXe arrondissement de la capitale, ont été pris pour cible dans la soirée de jeudi par plusieurs dizaines de personnes cagoulées qui ont brisé les vitres de la façade et tagué des inscriptions telles que "Collabos". Dans la foulée, neuf personnes ont été interpellées, a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur.

"Neuf individus ont été aussitôt interpellés par les forces de l'ordre. L'enquête se poursuit pour établir les responsabilités et mettre les auteurs des faits à la disposition de la justice", déclare Bernard Cazeneuve dans un communiqué.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a pour sa part dénoncé jeudi soir sur Twitter "un coup direct porté à la démocratie". Vendredi, sur plusieurs médias, il s'est inquiété de la rareté, selon lui, des réactions après cette "attaque violente" consécutive à une nouvelle journée de mobilisation des syndicats opposés à la loi Travail, avec pour point d'orgue un défilé parisien qui s'est déroulé sans incident.

La CGT et FO condamnent l'attaque

Laurent Berger a dit sur Europe 1 avoir reçu un SMS du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, "condamnant sans réserve ces attaques". "La CGT condamne l'attaque et les dégradations commises contre le siège de la CFDT", écrit dans un communiqué le premier syndicat français vendredi, fer de lance de l'opposition au projet de loi travail. "De tels actes sont inadmissibles et condamnables", a-t-il estimé. Sur Twitter, Jean-Claude Mailly, dirigeant de Force ouvrière (FO) a écrit : "Au-delà des divergences syndicales, dégrader des locaux syndicaux est inacceptable et condamnable."

"Quand on entend parfois des attaques qui insultent la CFDT, qui insultent les militants de la CFDT, on alimente ce qui peut se passer", a estimé Laurent Berger sur Europe 1, évoquant à mots couverts le congrès de la CGT d'avril dernier, où Philippe Martinez avait qualifié d'"erreur" le rapprochement avec la CFDT et des militants avaient fustigé la "CFDT qui trahit". Le syndicat réformiste est favorable à la réforme du Code du travail rejetée notamment par la CGT et FO.

"Je n'attaque personne, je n'accuse personne, surtout pas d'autres organisations syndicales, mais je crois qu'il faut que chacun élève le débat", a dit le numéro un de la CFDT. "Je suis inquiet du climat délétère qui se développe dans notre pays, et je suis inquiet qu'il n'y ait pas plus de voix pour condamner les violences et en appeler à la raison", a-t-il dit.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a condamné jeudi soir dans un tweet "une attaque intolérable contre la démocratie sociale"

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 25/06/2016 à 16:48
Signaler
s en prendre aux syndicalistes n est pas un grand sIgne d intelligence, car les representants du monde ouvrier meritent notre recpet, ???

à écrit le 24/06/2016 à 16:37
Signaler
9 personnes interpellées dans la foulée ! La police peut être efficace quand elle reçoit des ordres. Le gars qui a brisé les vitres de l'hôpital Necker, sous le regard de plusieurs dizaines de CRS, court toujours. Mais les priorités étaient sans dout...

à écrit le 24/06/2016 à 12:57
Signaler
C'est I qu'ils auraient pu s'attaquer directemet au siège du PS. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux parler au bon dieu qu'à ses saints :-)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.