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L'INFO À SUIVRE - La baisse du surendettement en trompe l'oeil
Le surendettement a nettement reculé en France l'an passé pendant la pandémie de Covid-19. Mais cette baisse cache sans doute un retard dans le traitement de certains dossiers, a déclaré aujourd'hui la Banque de France à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur le sujet.
En effet, les deux confinement de mars et d'octobre ont entrainé un très fort reflux du nombre de dossiers présentés. Mais les effets retardés de la crise sur l'emploi, le niveau élevé de l'endettement des ménages, ainsi que la hausse des dépôts de dossiers observée en décembre 2020, « rendent probable une reprise du surendettement dans le courant de l'année 2021», met en garde la Banque de France.
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LE CHIFFRE - 1.204,7 milliards d'euros d'exportations
Les exportations allemandes ont reculé en 2020 de 9,3% et l'excédent commercial de 20% sur un an, en raison de l'éclatement de la crise sanitaire, selon des données publiées mardi par l'Office des statistiques.
Sur douze mois, les exportations enregistrent leur plus forte baisse depuis le creux de 18% enregistré en 2009 dans le sillage de la crise financière. Le volume des importations a lui diminué au cours de l'année écoulée mais moins vite, de 7,1%, à 1.025,6 milliards d'euros.
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LA PHRASE - Les aides gouvernementales « ont ignoré le marché du travail et les inégalités auxquelles font face les femmes » (Caroline Nokes, présidente de la Commission pour les femmes et l'égalité du parlement britannique)
Le système d'aides économiques mis en place par le gouvernement de Boris Johnson pour surmonter la pandémie accentue les inégalités et défavorise les femmes, dénonce une commission parlementaire.
Caroline Nokes dénonce une « approche passive » qui a empiré notamment les inégalités subies par les travailleuses indépendantes ou les femmes enceintes.
Elle note que sans action corrective, les mesures de relance elles aussi risquent d'accentuer ces travers, avec « des plans d'investissements dans des domaines dominés par les hommes ».
Lire aussi : Oxfam redoute une épidémie d'inégalités
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LE GRAPHIQUE - La restauration limite (un peu) les dégâts grâce à la vente à emporter de la restauration rapide
L'hécatombe se confirme pour le marché de la restauration qui enregistre une perte de 38% de chiffre d'affaires en 2020, par rapport à 2019, et affiche une baisse de fréquentation de 35%, selon les données NPD Group.
Après un effondrement du marché de 71% en visites pendant le premier confinement (avril-mai), la période de réouverture des établissements n'a donc pas permis de renouer avec le niveau d'avant la crise. L'anticipation du second confinement a toutefois permis aux professionnels de s'adapter afin de limiter les dégâts : entre novembre et décembre, la diminution de la fréquentation a été de 43% par comparaison avec l'année précédente, soit moins importante que pendant la première période de fermeture, estime NPD Group.
Secteur le plus durement touché, la restauration à table a perdu la moitié de sa fréquentation et de son chiffre d'affaires en 2020 et peine à atteindre 10 milliards d'euros. La restauration rapide quant à elle a mieux résisté grâce à la vente à emporter, dégageant 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier contre 19,4 en 2019.
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EN RÉGIONS - Pierre et vacances ouvre des résidences
Le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances va ouvrir 47 résidences sur les 70 qu'il exploite à la montagne en France, pendant les vacances de février, malgré l'absence de remontées mécaniques, a annoncé aujourd'hui son directeur général Franck Gervais.
« On a voulu servir les Français dans leur soif de vacances, de bol d'air. On sait qu'il n'y a pas de remontées mécaniques au ski cette année, mais il y a plein d'autres activités à faire et on en a développé, y compris des activités insolites: chiens de traîneaux, luge, raquette...», a déclaré sur BFM Business l'ex-directeur général pour l'Europe d'Accor, à la tête de Pierre et Vacances depuis un mois.
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À L'ÉTRANGER - Le moral des petites entreprises américaines
Le moral des dirigeants des petites entreprises s'est encore dégradé en janvier. La part de ceux espérant une amélioration de la conjoncture dans les 6 mois est au plus bas depuis novembre 2013, selon une étude publiée mardi par la Fédération nationale des entreprises indépendantes.
En janvier, l'indice mesurant le moral des dirigeants des petites entreprises a perdu 0,9 point pour s'établir à 95 points. Plus inquiétant: la composante mesurant la part de ceux s'attendant à une amélioration a perdu 7 points comparé à décembre, s'enfonçant dans le rouge (-23%).
En Russie, la croissance toujours « insuffisante »
La Russie a mieux résisté que d'autres pays à la crise. Pourtant, la croissance reste trop poussive pour rattraper les économies avancées, a estimé le Fonds monétaire international.
« La Russie est entrée dans la crise avec une faible croissance mais un cadre de politiques publiques solide et d'importants amortisseurs », constate le FMI. Cependant, « une combinaison de faibles prix du pétrole, de politiques publiques strictes, de sanctions et de contraintes structurelles de longue date ont mené à une croissance atone, insuffisante pour assurer une convergence de revenus avec les économies avancées ».