Exportations : les entreprises vont connaître un "trou d'air" en 2016

La baisse du prix des matières premières et la dépréciation des devises émergentes en début d'année ont été répercutés par les entreprises françaises sur leur prix de vente à l'export, selon une étude. 2017 offre néanmoins de meilleures perspectives.
Dans son baromètre, Euler Hermes constate par ailleurs un léger recul du nombre d'entreprises désireuses d'augmenter leur chiffre d'affaires à l'export, à 79% en 2016 contre 83% en 2014, les intentions fermes se maintenant néanmoins à 49%.

Un léger "trou d'air" avant un rebond. En 2016, le "gain à l'export" des entreprises françaises, c'est-à-dire leurs exportations supplémentaires, devrait atteindre 10 milliards d'euros, soit trois fois moins qu'en 2015 (27 milliards d'euros), selon le "baromètre export" bisannuel publié mardi par l'assureur crédit Euler Hermes.

En cause : la baisse du cours du pétrole, qui a été en partie répercutée par les entreprises françaises sur leurs prix de vente à l'export, mais aussi la dépréciation des devises émergentes observée depuis le début de l'année. "On a un effet prix qui n'est pas favorable", a résumé lors d'un point presse Ludovic Subran, chef économiste d'Euler Hermes, évoquant une "dégradation assez marquée" des prix pratiqués à l'export par les firmes françaises depuis mi-2015.

     | Lire Mondialisation : quels sont les produits que la France exporte ?

Dans son baromètre, Euler Hermes constate par ailleurs un léger recul du nombre d'entreprises désireuses d'augmenter leur chiffre d'affaires à l'export, à 79% en 2016 contre 83% en 2014, les intentions fermes se maintenant néanmoins à 49%.

Fin du "choc pétrole" et bond du commercial mondial en 2017

Ce "trou d'air" sera toutefois de courte durée puisque le gain à l'export devrait atteindre 34 milliards d'euros en 2017, soit "un rythme plus conforme avec le potentiel des entreprises françaises", selon les auteurs de l'étude.

Les exportations bénéficieront alors d'un commerce mondial en hausse (+3,4% en volume) mais aussi d'"effets prix" qui joueront plus favorablement, avec la fin du "choc pétrole" et une probable appréciation du dollar. Le surplus de demande, d'après Euler Hermes, proviendra majoritairement des pays de la zone euro, notamment d'Allemagne (+6,1 milliards), du Royaume-Uni (+6,1 milliard), et d'Espagne (+3,6 milliards), les Etats-Unis (+1,8 milliard) et la Chine (+1,2 milliard) n'arrivant qu'en 7ème et 10ème position.

Les secteurs qui bénéficieront le plus de cette nouvelle demande seront les biens d'équipement et les machines (+10,6 milliards), la chimie (+5,9 milliards) et l'agroalimentaire (5,8 milliards).

(avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 31/05/2016 à 21:13
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Bond du commerce en 2017 ? Par l'opération du saint esprit ? Le baltic dry index (BTI) est au plus bas, sur fond de croissance très lente au niveau mondial (3 %). Par quel miracle alors que le pétrole se tasse autour de 50 usd, que la Chine ralentit...

à écrit le 31/05/2016 à 19:56
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Le rebond ...c'est donc après les élections...bizarre ce news AFP....

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