Les prévisionnistes de la Banque de France se révèlent prudents. Selon l'institution bancaire, le produit intérieur brut de la France devrait augmenter de 0,3% au deuxième trimestre, soit le même taux qu'au premier trimestre d'après une première estimation publiée ce lundi 14 mai. Ces résultats sont concordants avec les premières estimations de l'Insee pour le premier trimestre. L'institut de statistiques français a annoncé récemment que la croissance sur les trois premiers mois de l'année pourrait s'élever à 0,3%. Pour le second trimestre, les économistes de l'organisme public prévoient 0,4% de croissance. Sur l'année, l'acquis de croissance est évalué à 1,2%.
Une croissance moins soutenue dans les services
Selon les chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France, la production industrielle a en effet "un peu" accéléré en avril, à la faveur d'une dynamique bien orientée dans les secteurs de la chimie, de l'aéronautique et des équipements électriques. Mais d'après les chefs d'entreprise interrogés, l'activité devrait se stabiliser en mai.
L'activité des services, dans laquelle les effectifs ont continué d'augmenter "assez rapidement", a quant à elle progressé "à nouveau vivement", notamment dans le conseil, l'ingénierie et la publicité. Mais les entrepreneurs s'attendent à une croissance moins soutenue en mai.
Le bâtiment, enfin, a connu une évolution "dynamique", dans le gros oeuvre particulièrement. Mais là encore, les chefs d'entreprise tablent sur une progression de l'activité "de moindre ampleur en mai", souligne l'institution monétaire.
Une croissance à 1,9% sur l'année
"Ce rythme un peu plus lent pourrait être influencé par le calendrier des vacances exceptionnelles en mai", a souligné le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d'une conférence consacrée à la politique monétaire.
"À ce stade, les nouvelles commandes restent bien orientées et ne signalent pas de changement de tendance", a ajouté le gouverneur.
Sur l'ensemble de 2018, l'institution monétaire table pour l'heure sur une hausse du PIB de 1,9%, en raison des bons résultats enregistrés l'an dernier (2% de croissance), qui se répercutent mécaniquement sur ceux de l'année en cours.
Dans ses dernières prévisions mi-avril, le gouvernement disait parier sur une croissance de 2% cette année. Un chiffre légèrement supérieur à celui de la Banque de France (1,9%) mais inférieur à ceux de l'OCDE (2,2%) et du FMI (2,1%).
(Avec agences)