Le bouclier tarifaire évite une envolée de 105,1% du prix du gaz en septembre

Les consommateurs de gaz naturel en France bénéficiant des tarifs réglementés d'Engie (ex-GDF Suez) continueront de payer le même prix au 1er septembre que l'an passé. Pour la Commission de régulation de l'énergie (CRE), sans la protection de l'Etat, le gaz aurait été 105,1% plus cher qu'au 1er octobre 2021.
Les tarifs du gaz resteront « gelés au 1er septembre 2022, à leur niveau du 1er octobre 2021 ».
Les tarifs du gaz resteront « gelés au 1er septembre 2022, à leur niveau du 1er octobre 2021 ». (Crédits : Stephane Mahe)

Les clients d'Engie ne paieront pas plus cher leur gaz au 1er septembre prochain qu'en octobre 2021 grâce au « bouclier tarifaire ». Ce dispositif, lancé le 1er octobre dernier, visait alors à épargner aux consommateurs français une hausse attendue de 19,5% des prix du gaz naturel en novembre 2021, et de même niveau en décembre 2021. Le gouvernement s'attendait à ce que les cours du gaz baissent à la fin de l'hiver. Or, depuis le 24 février et le début de la guerre en Ukraine, les prix n'ont cessé de flamber cette année sur les marchés européens.

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« Le niveau moyen des tarifs réglementés de vente au 1er septembre 2022 aurait été supérieur de 116,5% hors taxes, soit 105,10% TTC par rapport au niveau en vigueur fixé au 1er octobre 2021 », précise la CRE, désormais présidée par Emmanuelle Wargon, dans son communiqué diffusé mardi soir, annonçant que les tarifs resteront « gelés au 1er septembre 2022, à leur niveau du 1er octobre 2021 ».

Ce « bouclier tarifaire » concerne aussi l'électricité et ne fait pas les affaires d'EDF. Très remonté contre ses modalités du « bouclier tarifaire », l'opérateur annonçait début août réclamer une indemnité de plus de 8 milliards d'euros auprès de l'Etat, son principal, et bientôt unique, actionnaire.

Afin de contenir comme promis la hausse des tarifs réglementés de l'électricité à 4% en 2022, le gouvernement a en effet contraint EDF à augmenter de 20% le quota annuel d'électricité vendu à prix réduit à ses concurrents, à 120 TWh (contre 100 TWh auparavant).

Pour 2023, la Première ministre Elisabeth Borne soulignait en juillet que le bouclier tarifaire pourrait être remplacé par des aides plus ciblées à destination des Français modestes. Le gouvernement n'a toutefois pas encore dévoilé son plan.

Sobriété énergétique

L'énergie sera évidemment au menu de la rentrée politique symbolisée par le conseil des ministres qui se tient ce mercredi. Le gouvernement présentera à l'automne un projet de loi d'accélération des énergies renouvelables. Un séminaire gouvernemental consacré notamment à l'écologie se tiendra la semaine prochaine, et la Première ministre doit également y consacrer un discours lors de l'université de rentrée du Medef.

Pour l'entourage du président , l'heure est donc à « la mobilisation générale» avec un mot d'ordre, « la sobriété énergétique ».

 (Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 24/08/2022 à 18:30
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Le Gaspard: Quand je pense qu'en plus, il va falloir ouvrir les fenêtres pour chasser le énième variant

à écrit le 24/08/2022 à 10:17
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Une entreprise n'a pas le droit de vendre à perte. En outre, si elle doit vendre à moitié prix le gaz qu'elle achète, elle va vite faire faillite ou arrêter d'acheter du gaz, donc très vite elle n'aura plus rien à vendre. Donc le soi-disant bouclie...

à écrit le 24/08/2022 à 9:40
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C'est marrant parce qu'on nous dit toujours qu'il faut lutter contre le réchauffement climatique, qu'il faut produite moins de CO2. Et quand le prix du gaz augmente, le gouvernement gèle cette augmentation pour permettre aux utilisateurs de toujours ...

à écrit le 24/08/2022 à 9:06
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Le bouclier tarifaire nouveau signe d'échec du libéralisme sur la loi du marché du gaz !

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