Le déficit commercial se dégrade en février

Le déficit commercial de la France s'est dégradé en février pour atteindre son niveau le plus élevé depuis juin 2018, pénalisé par le recul des livraisons de produits aéronautiques et spatiaux, ont annoncé mardi les Douanes.
(Crédits : Reuters/Philippe Wojazer)

Le déficit commercial a atteint 5,5 milliards d'euros soit 500 millions de plus qu'en janvier et en décembre, ont souligné les Douanes dans un communiqué, sans faire aucune allusion à l'épidémie de coronavirus qui a mis l'économie mondiale à l'arrêt. La fermeture des frontières, le blocage des ports de commerce et le ralentissement marqué des échanges de biens et services pourraient encore plomber les chiffres du commerce extérieur français. Dans ses dernières prévisions publiées ce lundi 6 avril, l'assureur-crédit Coface prévoit un fort recul du commerce international de l'ordre de 4,3%.

Hausse des importations

L'administration des douanes toutefois constaté que les importations se redressent depuis le début de l'année, alors que les exportations sont restées stables depuis janvier après avoir reculé d'avril à décembre 2019.

En cumul sur les 12 derniers mois glissants, le déficit commercial se détériore depuis deux mois pour atteindre 61,2 milliards d'euros et revient ainsi au niveau du début d'année 2019.

Déficit des transactions courantes

Pour sa part, le solde des transactions courantes s'est dégradé de 3,1 à 3,8 milliards d'euros en février, par rapport à janvier, a indiqué la Banque de France (BdF) dans un communiqué. "Cette dégradation s'explique par une baisse de 0,9 milliard d'euros de l'excédent des échanges de services", a souligné l'organisme bancaire. "Dans le compte financier (données non cvs), les flux de capitaux se soldent par des sorties nettes de 10,9 milliards d'euros, qui s'expliquent à la fois par les opérations sur titres (investissements de portefeuille) et les opérations de prêts/emprunts, pour respectivement 8,6 et 5,0 milliards" ajoute le communiqué.

Commentaire 1
à écrit le 07/04/2020 à 11:46
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Entre la chute des cours du brut et la baisse du trafic, on a probablement divisé notre facture pétrolière par trois alors que c'est un de nos principaux poste de déficit commercial. En fait, c'est tout simplement catastrophique.

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