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Fabrice Gliszczynski, directeur délégué de la rédaction.
Les sociétés cherchent toujours à nommer un mouvement contestataire, pour mieux le définir et le contrer. Après les gilets jaunes, voici donc les antivax. Pourtant, les adversaires de toujours des vaccins forment sans doute qu'une petite minorité des opposants au pass sanitaire, et plus généralement, du mouvement antivax qui se nourrit sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie.
On y retrouve l'extrême droite comme l'extrême gauche, des complotistes, des scientifiques et des anti-scientifiques, des peoples en quête de célébrités et une masse d'anonymes, lassée des restrictions et des interdictions en toute genre, et qui ont perdu toute confiance envers le pouvoir. En cela, le mouvement antivax a de nombreux points communs avec le mouvement des gilets jaunes ou avec les autres mouvements anti-système qui fragilisent nos démocraties.
C'est au cri de « Liberté » que plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France, pour le deuxième samedi consécutif, pour protester contre le pass sanitaire et la vaccination devenue en pratique obligatoire. Plusieurs cortèges se sont dispersés progressivement en fin d'après-midi à Paris, sans incidents majeurs, même si quelques centaines de manifestations ont tenté d'envahir les Champs Elysées. Quelques heurts avec la police ont été observés.
Une majorité des Français favorable au pass sanitaire
A Marseille, plusieurs milliers de personnes ont également défilé, dans une ambiance plutôt bon enfant, selon l'AFP.
Au total, l'affluence a augmenté. Selon les chiffres du ministère de l'intérieur, ils étaient 161.000 à avoir battu le pavé ce samedi, contre plus de 110.000 personnes le samedi précédent.
Pour autant, le bond de la vaccination observé après le discours d'Emmanuel Macron ne faiblit pas. Selon les chiffres officiels, 58 % de la population a reçu, vendredi, au moins une première dose de vaccin, contre 53% le 10 juillet, jour de l'allocution du chef de l'Etat. En revanche, les anti-vaccins sont surreprésentés parmi les classes les plus modestes et les jeunes.
Une disposition du nouveau texte, en cours d'examen ce week-end au Sénat après une adoption en première lecture à l'Assemblée nationale, ouvre la voie à un licenciement pour les travailleurs d'établissements recevant du public qui refuseraient d'obtenir un pass sanitaire. Une mesure qui pourrait faire l'objet de nouveaux débats intenses.