Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023 mais reste insuffisant (Santé publique France)

Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023 mais « doit encore s'améliorer » contre certaines infections, notamment celles en recrudescence comme la rougeole, selon un bilan publié par Santé publique France ce lundi, qui marque aussi le début de la semaine européenne de la vaccination. Chez les adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 « restent insuffisantes chez les personnes à risque ».
En France, plus de 8 personnes sur 10 sont favorables à la vaccination en général.
En France, plus de 8 personnes sur 10 sont favorables à la vaccination en général. (Crédits : CLODAGH KILCOYNE)

En progrès mais peut mieux faire. Selon un bilan publié par Santé publique France (SpF) ce lundi, « le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023 mais doit encore s'améliorer ».

Chez les nourrissons, l'agence sanitaire note « des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées ». Contre le méningocoque B, près de 75% des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois, contre près de 49% des bébés de 2022. Contre le rotavirus, l'un des responsables de la gastro-entérite, environ un tiers des nourrissons nés en 2023 - première cohorte pour laquelle la vaccination est recommandée - a reçu au moins une dose à 8 mois, précise SpF.

La vaccination  contre la rougeole progresse insuffisamment

Pour les vaccinations obligatoires du nourrisson, les couvertures sont globalement élevées, mais progressent insuffisamment contre la rougeole, toujours sous l'objectif de 95%.

Au vu de « la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole » et la venue de millions de visiteurs étrangers lors des Jeux olympiques, « il est particulièrement nécessaire (...) de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n'auraient pas reçu un schéma complet à deux doses », plaide l'agence.

Chez les adolescents, la proportion de vaccinés contre le méningocoque C a fortement augmenté en 2023, à 48% contre 43,8% en 2022. Chez les adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 « restent insuffisantes chez les personnes à risque ». Ces infections respiratoires aiguës ont néanmoins provoqué à l'automne-hiver 2023-2024 des épidémies à l'impact inférieur sur les hôpitaux et la médecine de ville qu'en 2022-2023.

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Un peu plus de la moitié des 65 ans et plus (54%) ont été vaccinés contre la grippe dans la saison 2023-2024, soit 2,2 points en moins qu'un an auparavant, et un peu plus d'un quart (25,4%) des moins de 65 ans à risque de forme grave, soit 6,2 points en moins.  Contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés.  Ce bilan 2023 ne comprend pas les données de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV), qui seront ajoutées « prochainement ».

Plus de 8 personnes sur 10 sont favorables à la vaccination

Par ailleurs, la reprise de la circulation de la coqueluche, maladie très contagieuse et parfois grave, qui « s'amorce en France » depuis le début de l'année, entraîne de la part de Santé publique France (SpF), un appel à la vigilance. Comme la « reprise de la circulation de la bactérie en communautaire pourrait s'intensifier dans les prochains mois », Santé publique France souligne que « la vigilance reste de mise, avec la nécessité de renforcer la sensibilisation de la population à cette maladie et ses modalités de prévention », vaccination en tête.

Autre enseignement : l'adhésion à la vaccination s'est « stabilisée en France métropolitaine à un niveau élevé » : plus de 8 personnes sur 10 sont favorables à la vaccination en général, selon SpF.

Cette proportion (83,7%) apparaît « globalement stable » par rapport à 2022 et 2021 (84,6% et 82,5% respectivement) et dépasse l'avant-Covid, entre 2010 et 2019, selon l'édition 2023 du Baromètre Santé, dispositif d'enquêtes auprès d'échantillons représentatifs. Mais de fortes disparités socio-économiques demeurent. Si la proportion de personnes très favorables à la vaccination (34,7%) a progressé par rapport à 2022 et retrouvé les niveaux de 2020-2021, « l'adhésion vaccinale reste moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles », relève SpF.

Et, pour la première fois depuis la pandémie de Covid, cette adhésion a tendance à diminuer chez les plus âgés. La défiance touchant certaines vaccinations affecte principalement le Covid (29% des 18-75 ans en métropole y sont défavorables), devant la grippe (6%), l'hépatite B (4%), HPV (3%). Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19, ciblée sur les plus âgés, au-delà de 80 ans, et les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge, a démarré en France mi-avril.

L'OMS a validé une version simplifiée du vaccin contre le choléra

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé la semaine dernière une version simplifiée d'un vaccin oral contre le choléra, qui devrait permettre d'augmenter la production totale de ces sérums face à l'explosion des cas dans le monde. Le vaccin Euvichol-S est une formulation simplifiée d'Euvichol-Plus, avec moins de composants, ce qui devrait permettre de produire plus rapidement des volumes plus importants, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé dans un communiqué diffusé vendredi. Il est produit par le groupe sud-coréen EuBiologics, dont l'OMS a déjà approuvé les vaccins Euvichol et Euvichol-Plus. « Le nouveau vaccin est le troisième produit de la même famille de vaccins contre le choléra dans notre liste de préqualification », a déclaré Rogerio Gaspar, directeur du département de réglementation et de préqualification de l'OMS. Il espère « une augmentation rapide de la production et de l'approvisionnement dont de nombreuses communautés aux prises avec des épidémies de choléra ont un besoin urgent ». Le choléra, qui se contracte à partir d'une bactérie généralement transmise par l'eau ou des aliments contaminés, provoque des diarrhées et des vomissements et peut être dangereux pour les jeunes enfants.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 22/04/2024 à 8:53
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Visiblement cette constatation ne peut provenir que d'un mauvais chiffre d'affaire et non d'un taux de mortalité !;-)

à écrit le 22/04/2024 à 8:33
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Les ayatollahs des vaccins sont ressortis du bois, faites vos emplettes y a le choix et pour tous les goûts.

le 22/04/2024 à 11:48
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@Raymond. Ce n'est pas parce que c'est ecrit dans le journal que c'est vrai. La presse francaise pour une large part ne raconte que des salades. Helas la Tribune n'y echappe pas : Aux ordres.

le 22/04/2024 à 15:22
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@matins calmes. Ce que j'ai écris n'est ni plus ni moins que de l'ironie.

à écrit le 22/04/2024 à 8:22
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Depuis leur hystérie du covid je ne me vaccine plus du tout,leur vénalité est trop voyante.

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