Les bars et les restaurants doivent rouvrir en trois étapes

À la veille de l'anniversaire du premier confinement, le gouvernement réfléchit à une réouverture progressive des bars et des restaurants, premières victimes des restrictions sanitaires. À l'inverse, tandis que l'exécutif doit gérer deux phases de la crise, l'accès aux écoles pourrait se voir à nouveau limité en pleine « troisième vague ».
Le ministère de l'Economie travaille sur un plan de réouverture des bars et restaurants en trois phases, ont annoncé les organisations patronales du secteur.
Le ministère de l'Economie travaille sur un plan de réouverture des bars et restaurants en trois phases, ont annoncé les organisations patronales du secteur. (Crédits : Reuters)

Les professionnels de l'hôtellerie restauration travaillent avec le ministère de l'Economie à une réouverture en trois étapes, encore sans calendrier, des bars et restaurants, ont annoncé les organisations patronales du secteur. Ce démarrage dépendra toutefois de la situation sanitaire, ont-ils ajouté.

Un plan sans calendrier

Les ministres qu'elles ont rencontrés « ont proposé un plan de réouverture en trois phases » de quatre semaines chacune, « sans donner de dates précises (...) précisant que la reprise d'activité était soumise à deux indicateurs: le nombre de cas de contamination par jour et le nombre de personnes vaccinées », indiquent dans un communiqué commun ces organisations (Umih, GNI, GNC, SNRCT).

Lire aussi : L'espoir d'une réouverture des bars et restaurants le 20 janvier s'éloigne

La première phase permettrait juste aux clients des restaurants d'hôtels de prendre leur petit déjeuner dans la salle de restauration, tandis que la deuxième verrait les terrasses mais aussi les salles des cafés et restaurants -y compris ceux des hôtels-, rouvrir à 50% de leur capacité d'accueil.

Quant à la troisième phase, ce serait une « ouverture complète des établissements, sans jauge, mais toujours dans le respect du protocole sanitaire renforcé ».

Les organisations ont été reçues notamment par Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du Tourisme et Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État auprès de la ministre du Travail, dans le cadre d'une concertation lancée par le Premier ministre le 5 mars.

Le patronat du secteur souhaite qu'en phase 1, les restaurants d'hôtels puissent également accueillir leurs clients pour le dîner et que cafés et restaurants soient autorisés à ouvrir leurs terrasses.

Un maintien des aides

Ce plan « sera accompagné d'un maintien des aides des entreprises -activité partielle, adaptation du fonds de solidarité et exonération des charges patronales- et de l'application du protocole sanitaire renforcé de septembre 2020 » selon les organisations patronales, auquel s'ajoutera « un dispositif de traçage de la clientèle au moyen d'un QR code à flasher à l'entrée » des établissements.

Le gouvernement travaille aussi à un « plan discothèques » pour fin mars, comme à des mesures spécifiques aux traiteurs et organisateurs de réceptions, tandis que les bowlings sont « associés aux dispositifs des salles indoor », selon les mêmes sources.

Bercy a jugé prématuré de communiquer à ce stade sur un « cycle de consultations avec les organisations professionnelles ». Ces « modalités de réouverture du secteur » devront encore être examinées par le ministère de la Santé et le comité interministériel de crise, a-t-on précisé.

Dans le même temps, les écoles en sursis

Comme si le gouvernement gérait simultanément deux phases, avec celle de la « troisième vague » décrite par le Premier ministre Jean Castex, il doit aussi penser au volet restrictions.

Le Conseil scientifique recommande de ne fermer les écoles qu'en « dernier recours », en préconisant dans un nouvel avis une « stratégie précoce » et « régionale » pour freiner l'épidémie de Covid-19 et la saturation des services hospitaliers.

« La fermeture d'écoles apparaît comme une mesure sanitaire extrême de dernier recours, dès lors que des protocoles sanitaires efficaces existent », écrivent les membres du Conseil scientifique, qui soulignent « l'impact très négatif de la déscolarisation sur l'apprentissage, et même peut-être irrattrapable pour les enfants issus de familles défavorisées ou en situation précaire ».

« En cas de situation sanitaire critique, la présence au collège et au lycée peut être graduée » et alternée, ajoute l'instance, dont une délégation est reçue mardi en fin de journée par Emmanuel Macron.

Commentaires 6
à écrit le 17/03/2021 à 11:02
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Les restaurants qui sont grands n'auront aucun problème pour séparer les consommateurs par contre les petits ne pourront pas .

à écrit le 17/03/2021 à 8:48
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Ils calculent tout afin que les banques puissent faire le maximum de profits. Nous sommes en dictature financière et j'en ai vraiment marre d'avoir raison dans ces conditions.

à écrit le 17/03/2021 à 7:58
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Stop ! La première étape est de dire la vérité aux populations mondiales. Rien n’est cohérent depuis l’arrêt brutal de l’économie mondiale à la valorisation du web et de ses accessoires annexes. Diminuer le coût du réel et faire fluctuer les cap...

à écrit le 16/03/2021 à 21:27
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1ere étape on attend juillet, 2eme étape on attend décembre 3eme étape on laisse le prochain président dans cette galère en mai 2022...

le 17/03/2021 à 11:04
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Beaucoup qui sont au bord du dépôt de bilan ne pourront pas ouvrir .

à écrit le 16/03/2021 à 21:18
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"Quant à la troisième phase, ce serait une « ouverture complète des établissements, sans jauge, mais toujours dans le respect du protocole sanitaire renforcé »" Que de précautions ! Et la quatrième phase, celle où on pourra de nouveau sortir no...

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