Les cadres en forfait-jour gagnent plus.... mais travaillent plus

Les salariés en forfait-jour ont travaillé 44,6 heures hebdomadaires en moyenne contre 39 heures pour les autres salariés en 2010. Les cadres au forfait-jour ont gagné 5% de plus que leurs homologues soumis à l'horaire hebdomadaire.
Jean-Christophe Chanut
47% des cadres sont soumis au forfait jour
47% des cadres sont soumis au forfait jour (Crédits : Décideurs en région)

Les cadres au forfait-jour ont une rémunération brute annuelle majorée de 5% par rapport aux autres, "toutes choses égales par ailleurs", selon une étude du service statistiques du ministère du Travail (Dares).

Selon cette enquête, en 2014, 13,3% des salariés des entreprises de plus de 10 salariés étaient au forfait jour - un régime dérogatoire aux 35 heures prévu par les lois Aubry et étendu depuis -, qui permet de rémunérer des salariés en fonction du nombre de jours travaillés par an et non d'horaires hebdomadaires.

Ce système concerne essentiellement les cadres, près de la moitié d'entre eux (47%) étant au forfait, contre seulement 3% des non-cadres, ceux-ci devant avoir une réelle autonomie dans l'organisation de leur emploi du temps.
Le régime se traduit par une augmentation de la durée hebdomadaire et annuelle de travail, compensée par un avantage salarial significatif.


44,6 heures de travail contre 39 heures

Les salariés en forfait-jour ont ainsi travaillé 44,6 heures hebdomadaires en moyenne contre 39 heures pour les autres salariés en 2010. En revanche, ces salariés au forfait en jours travaillent en moyenne un peu moins de jours dans l'année que les salariés à temps complet aux heures (212 jours contre 215 jours en 2010). Sur un an, les cadres au forfait-jour ont travaillé 45 heures de plus, tandis que chez les non-cadres l'écart atteint 62 heures.


Pour les cadres, le gain financier est de 5%, "toutes choses égales par ailleurs", puisqu'il faut prendre en considération le fait qu'ils aient travaillé davantage.

Pour les non-cadres, le gain est de 36%. Selon la Dares, cela s'explique notamment par le fait que certains conventions collectives prévoient des majorations de salaires pour les salariés en forfait-jour, y compris non-cadres. Dans la métallurgie, par exemple, le salaire d'un non-cadre au forfait-jour ne peut être inférieur au salaire minimum de la catégorie à laquelle il appartient, majoré de 30%.

(Avec AFP)

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 2
à écrit le 10/07/2015 à 8:19
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Le forfait-jour limite aussi le flicage au quotidien par l'employeur, moi je préfère.

à écrit le 09/07/2015 à 9:23
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Le système se traduit par une augmentation de la durée travaillée. Faux, les cadres ont toujours en moyenne travaillé plus d'heures que les non-cadres. Ce n'est en rien dû au régime. Ils sont simplement plus mobilisés et ont plus la pression du rés...

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