Les créations d'entreprises reculent en juin, mettant fin à deux mois de hausse

Le nombre de créations d'entreprises en France a diminué de 1,3% en juin, selon l'Insee. Cette baisse, qui concerne tous les secteurs d'activité a particulièrement touché l'hébergement et la restauration qui enregistrent le plus fort recul en juin (-6,1%).
Au cours des trois derniers mois, le nombre cumulé de créations augmente cependant de 11,6% en données brutes par rapport à la même période un an plus tôt.

Le nombre de créations d'entreprises en France a baissé de 1,3% en juin après deux mois de hausse, selon les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables publiées mardi par l'Insee. Sur l'ensemble du mois de juin, 46.631 entreprises ont été créées contre 47.329 en mai.

"Le repli des immatriculations de micro-entrepreneurs (-3,9%), n'est pas compensé par la hausse des créations d'entreprises classiques (+0,6%), souligne l'Insee dans un communiqué.

Pour mémoire, l'Insee emploie le terme de "micro-entrepreneurs" pour désigner les "auto-entrepreneurs".

Cette baisse qui concerne tous les secteurs d'activité a particulièrement touché l'hébergement et la restauration qui enregistrent le plus fort recul en juin (-6,1%).

Forte baisse sur un an des créations de micro-entreprises

Au cours des trois derniers mois, le nombre cumulé de créations augmente cependant de 11,6% en données brutes par rapport à la même période un an plus tôt.  De même, le nombre cumulé d'entreprises créées sur les 12 derniers mois continue de se redresser avec une augmentation de 2%, comme en mai.

Cette hausse est due aux créations d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+21,3%) et aux créations de sociétés (+10,4%). En revanche, le nombre d'immatriculations de micro-entrepreneurs s'est contracté de 12% sur un an. Le nombre de créations totales d'entreprises en mai 2016 a été par ailleurs révisé à la hausse de 0,1 point, à +1,9%.

Le statut d'auto-entrepreneur, entré en vigueur en 2009, permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.

Mais la loi Pinel, adoptée en 2014, y a apporté quelques modifications, obligeant notamment les auto-entrepreneurs à s'immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants, ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans, rendant ce statut un peu plus contraignant. À ce jour, les demandes d'immatriculation de micro-entrepreneurs ne représentent plus que 41,1% des entreprises créées sur les douze derniers mois. Un an auparavant, la part était de 47,6%.

>> Aller plus loin Etre auto-entrepreneur est-il toujours intéressant ?

(avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 12/07/2016 à 10:52
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Le statut d'auto entrepreneur fausse la donne, parce que c'est bien plus souvent une obligation qu'une envie, il n'y a pas de travail il faut le chercher soi même et le créer soi même parce que de vouloir devenir indépendant avec des banques qui ne p...

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