Au total, 31.212 défaillances ont été enregistrées à fin décembre 2020, contre 51.201 un an plus tôt. Toutefois, selon la banque centrale, cette forte diminution des défaillances "n'indique pas une réduction du nombre d'entreprises en difficulté".
Les mesures de soutien ont protégé les entreprises
Elle est plutôt la conséquence à la fois de "la modification" des règles de déclaration de cessation de paiement, avec des délais rallongés depuis le début de la crise sanitaire et économique, mais aussi de "l'ensemble des mesures de soutien" mises en place par le gouvernement pour soutenir la trésorerie des entreprises en difficultés.
Ces aides "permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements", détaille la Banque de France.
Une chute dans la plupart des secteurs
Le recul des défaillances s'observe dans tous les secteurs d'activité. Il est ainsi de 38,7% dans l'industrie, de 44,6% dans la construction, de de 38% dans l'hôtellerie et la restauration ou encore de 41,5% dans les transports et l'entreposage.
Par ailleurs, les petites entreprises s'en sortent mieux que les grandes. La baisse des défaillances est de 26,1% pour les grosses PME (entre 50 et 249 salariés), de 27,7% pour les petites entreprises, de 34,3% pour les très petites entreprises (moins de 10 salariés). Enfin, parmi les "micro-entreprises", qui représentent le gros du nombre d'entreprises françaises, le nombre de défaillances a chuté sur un an de 39,5%. A l'inverse, 48 entreprises de tailles intermédiaire (ETI) ou grandes entreprises (GE ) ont fait faillite en 2020, contre 33 un an plus tôt, soit une hausse de 45,5%.