
Revenus, patrimoine, emploi, éducation, modes de vie, territoires, accès à la santé... Quel est l'état des lieu des inégalités en France ? C'est tout l'objet de ce second rapport (le premier a été publié en 2015) extrêmement complet publié par l'Observatoire des inégalités, un organisme totalement privé ne bénéficiant d'aucune subvention publique et soutenu par divers donateurs et contributeurs*. Ce rapport s'applique à expliquer où en sont les inégalités en France. Quels sont les domaines où elles augmentent et ceux où elles diminuent... Et, le moins que l'on puisse dire, est que la situation est très contrastée. Mais quelques chiffres clés donnent le ton : les 10% les plus fortunés détiennent 47% du patrimoine; un actif sur quatre est en situation de mal-emploi; 60% des élèves enfants d'ouvriers non-qualifiés sortent du système scolaire sans diplôme, contre 9% des enfants d'enseignants...
Pour autant,le rapport refuse de sombrer dans le catastrophisme, au contraire, il souligne dans son avant-propos que :
"Notre pays demeure l'un des pays où il fait le meilleur vivre sur la planète. Les autres pays sont loin de faire mieux que la France, y compris dans le domaine de l'emploi. Le chômage mine notre société mais les meilleurs "performances" de nos voisins ont le plus souvent été obtenues au prix d'une montée de la pauvreté laborieuse ou en sortant une partie des actifs du marché du travail."
En revanche, fait majeur, les auteurs soulignent une sorte de retournement historique qui s'est amorcé avec la crise de 2008: l'appauvrissement des plus pauvres:
"La lente diminution du niveau de vie des 10% les moins favorisés constitue un retournement historique, un marqueur de notre histoire sociale. Que les riches s'enrichissent, c'est monnaie courante; que les pauvres s'appauvrissent, cela change la donne. Ce choc nourrit une haine envers ceux qui continuent à profiter."
Le niveau de vie des pauvres diminue
Depuis 2003, le niveau de vie moyen des 10% les plus pauvres diminue, alors que, jusque dans les 2000, la tendance était plutôt à l'augmentation. Au total, le niveau de vie moyen mensuel a diminué d'une trentaine d'euros entre 2003 et 2014, compte tenu de la hausse des prix. A l'inverse, sur la même période, l'évolution du niveau de vie moyen mensuel des 10% les plus aisés a atteint 272 euros. Résultat, l'écart entre le niveau de vie mensuel moyen (après impôts et éventuelles prestations sociales) entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres s'est fortement accru, passant de 3.700 euros par mois en 2003 à 4.400 euros en 2011, pour redescendre à 4.000 euros en 2013. Une baisse due pour partie aux hausses d'impôts qui ont touché les plus aisés.
On peut aussi présenter les choses autrement. En 2013, les ménages vivant en France se sont partagés environ 1.000 milliards d'euros de revenus, après impôts et prestations sociales. Or, les 10% les plus riches ont capté 27,3% de cette masse, soit 270 milliards d'euros, alors que les 10% les plus pauvres se sont contentés de 2,9%, soit 29 milliards d'euros. Commentaire de l'Observatoire des inégalités:
"Le système français de redistribution, fait d'impôts et de prestations sociales, est loin d'égaliser les parts. Cette situation est le reflet des inégalités de salaires, de pension de retraite et de la très inégale distribution des revenus financiers".
Le taux de pauvreté progresse
Avec "l'appauvrissement des pauvres", le taux de pauvreté augmente. Ainsi, la France compte maintenant cinq millions de pauvres si l'on fixe le seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian et 8,8 millions si l'on utilise le seuil à 60%. Dans le premier cas, le taux de pauvreté atteint 8,1% et dans le second 14,1%. En dix ans, le nombre de pauvres a augmenté de 950.000 pour le seuil à 50% et de 1,2 million pour le seuil à 60%. Quel que soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s'est élevé de 1,2 point.
Encore une fois, l'Observatoire des inégalités insiste sur "ce tournant de notre histoire sociale". La pauvreté avait de fait fortement régressé des années 1970 au milieu des années 1990. Depuis, c'est l'inverse. On assiste pas, certes, à une explosion de la pauvreté mais c'est l'inversion de tendance qui est préoccupante.
Bien entendu, le rapport de l'Observatoire des inégalités contient d'autres données intéressantes, notamment sur le patrimoine - les 10% les plus fortunés détiennent près de la moitié du patrimoine total en France. Il faudrait à un smicard 1,8 million d'années pour gagner 31,2 milliards d'euros, soit la valeur du patrimoine professionnel de Liliane Bettencourt... Sans parler des très bonne descriptions des inégalités face à l'éducation ou entre les territoires. Un rapport que les responsables politiques qui s'étonnent "de la montée des extrêmes" seraient bien inspirés de lire.
*Le rapport a été soutenu par la Macif, le magazine Alternatives Economiques, le cabinet d'études Compas, la Fondation Un monde par tous et la Fondation Abbé Pierre.
Au-delà du partage de la pauvreté des pays les plus défavorisés, dont les habitants tentent de trouver ailleurs et au péril de leur vie, de meilleures conditions d'existence, c'est ce surcroît incessant de population qui, par sa double fonction économique : consommation/production, contribue à l'enrichissement permanent et global de la société (en même temps qu'aux pires atteintes à l'environnement) et au développement incessant de la pyramide sociale. L'écart entre le sommet et la base de celle-ci augmente sans cesse, avec l'accroissement des inégalités sociales qui en découlent, que les meilleures intentions ne pourront jamais suffire à maîtriser .
Pour approfondir cette réaction, interrogez votre navigateur avec "Abominable pyramide sociale".
d'un cote on Parle de petites sommes .... 30€ ...
d'autre part , ou nous parle de hausse des prix ....;
après tout part d'une règle de 50% du revenu médian ( ce qui ne veut absolument rien dire et sert juste d'éléments pour statistiques )
tout ca pour justifier des ( futures ) augmentations de charges...
le fait est un qu'un pauvre ( définition exacte manquante que j'essaie de compléter au mieux ) est une personne qui ne possède rien et dont les revenus lui permettent a peine de subvenir a ses besoins .
ce cas dépend de ses revenus , de l'endroit ou il vit et bien sur .. de ses besoins
en Prenant comme base cette définition ; je serais curieux de voir l'évolution des statistiques
À défaut, vous pouvez voir celle que je propose sur mon blog "Abominable pyramide sociale", ou directement à l'adresse sécurisée suivante : https://draft.blogger.com/blogger.g?blogID=2448812331177228890#editor/target=post;postID=9198564334643752786;onPublishedMenu=allposts;onClosedMenu=allposts;postNum=3;src=link
D'autant qu'avec une loi travail approuver par son électorat de CSP+ et retraités aisés contre les salariés de ce pays cela ne va pas arranger les choses.
1er mars 2017 :
De nombreux fonctionnaires nous ont contactés ce matin via notre bouton "Alertez-nous". Ce sont des pensionnés de la fonction publique qui sont inquiets. Et pour cause : ils n'ont pas encore reçu leur pension de ce mois.
Nous avons contacté le Service fédéral des Pensions qui nous a confirmé faire face à un "tsunami" d’appels de personnes inquiètes de ne pas pouvoir payer leur loyer à temps. L’administrateur général adjoint, Johan Janssens, nous confirme ce mercredi matin qu’un problème a été constaté avec le paiement des pensions de fin février des fonctionnaires.
Pour le SFP, il s’agit "d’une erreur de manipulation chez bpost qui est notre intermédiaire pour les paiements de ces retraites. Nous avons demandé à bpost de résoudre le problème encore aujourd’hui, ce qu’ils se sont engagés à faire".
Ne me parler surtout pas de justice et compagnie!
Quanq on voit déjà l'inéquité des dates de versements etc.....
Je suis dépité par la majorité des réactions concernant cet article, à croire que peu de gens ici, tentent de survivre avec les minimas sociaux (qui même si je profite d'eux - ne devraient pas exister). Ce n'est pas un choix d'être ou de tomber dans la pauvreté, il suffit de quelques déboires économiques pour y accéder ( licenciement - divorce - maladie ou tout ceci cumulé).
Qu'il y est des riches tant mieux, qu'il y est des gens moins riches tant mieux, mais qu'il y est une telle disparité entre ces deux mondes, ne peu pas être la solution, juste surement une monté en puissance du dégoût, du rejet, et sans être très éloigné de ceci la haine. La haine qui tôt ou tard portera les fruits de la discorde, et à ne pas souhaiter les conflits s'y attachant.
Alors, avant de faire de grande morale, de prétendre avoir la solution, tentez un moment, même court de voir comment arriver en bas de l'échelle!
Et ce n'est pas Macron qui risque d'inverser la situation !
Mais comme nous disent les prêtres néolibéraux tout va bien voyons...
Merci pour cet article.
Jusqu'ici tout va bien...
La pauvreté est la conséquence du terrorisme économique,
la pauvreté est le terreau du terrorisme fanatique ;
Nous allons connaître un cycle ou les propriétaires de châteaux, de demeures luxueuses, de biens mal acquis n'oseront et ne pourront plus dormir ni recevoir leurs amis
chez eux ...
Dans ce même cycle les Elus Parlementaires traitres de la nation aussi ne pourront plus entrer dans leurs permanences locales et devront voyager avec des masques pour ne pas être reconnus dans les transports ... sur route, en train, en avion de ligne
Les rois, les roitelets et les seigneurs qui ont piétiné leur Peuple ont tous connu des fins tragiques.
Les guerres ont toutes pour origine l'argent, surtout l'argent volé et l'argent sale.
Les tribunaux d'exception itou. Va t'on ressortir le rasoir national du formol lui aussi national.
Les tetes vont elles valser et manuel avec ?
Que de questions, mais le mouvement de 1789 n' a pas ete initie par le sous proletariat du temps du bon roy Louis le seizieme, plutot par le bourgeois fatigue de payer encore et toujours.
Rien n' a change depuis.
Bref, en un mot comme en cent, l'eau n'a pas fini de couler sous les ponts avant que ca ne remue.
La firme micron peut continuer a s'enrichir.
Mais bon, chez LR, les valeurs compétences sont équivalentes aux valeurs travail (Voir FILLON)
Si vous etes riches, vous allez marginalement consommer plus, mais vous allez surtout investir cet argent. Comme la demande est atone vu que le reste de la population n a plus d argent, vous allez plus d investir dans des oeuvres d art, de l immobilier de luxe ... bien qui eux sont demande par d autres riches comme vous
et je parle pas des pb sociaux que ca entraine quand vous avez une societe coupee en 2, avec d un cote des heritiers et de l autre la majorite qui voit son niveau de vie baisser et son avneir s envoler
En attendant d'avoir un Etat exemplaire ou un dirigeant providentiel, on se satisfera d'un peu plus de régulation et d'un peu moins de gaspillages.
Le "système" est largement perfectible et les idées lancées par Hamon sur le revenu universel sont certainement à étudier et à expérimenter.
Puisque exclusion il y a et il y aura de plus en plus, autant l'admettre et prendre en charge officiellement ces "circuit parallèles" ou alternatives au consumérisme. Au lieu de se défausser entièrement sur le milieu associatif. De simples systèmes d'octroi d'un minimum de survie, sans rentrer dans des procédures kafkaïennes, seraient les bienvenues.
Chacun peut aussi réduire son train de vie, afin de moins impacter la planète et de s'impliquer dans des associations, au lieu de courir après une carrière illusoire.
Ce n'est pas facile, cela demande des sacrifices et cela expose aussi à des prédateurs en tous genres. Puisque moins on a d'argent, moins on a de pouvoir et plus on est vulnérable...
A défaut de bonne volonté individuelle et d'humanisme, on pourrait conférer un pouvoir à des élus intègres dont le rôle serait de plafonner les revenus des plus riches en les ponctionnant au delà d'un certain montant et en redistribuant aux plus pauvres. On pourrait appeler cela "impôt". Il y aurait un équilibre à trouver, il faudrait que ce soit contributif sans être confiscatoire. Bien sur il faudrait veiller à ce que les plus puissants ne puissent pas s'en exempter, sinon cela deviendrait injuste.
Bravo à tous les gens qui s'impliquent dans les restaus du cœur et autres organismes d'entraide. Il faut certainement avoir plus de motivation et de courage que ... pour écrire ce commentaire.
Comme cela on profite de cela: 24 prestations sociales dont 15 nationales et 9 locales :
Minima sociaux : le Revenu de solidarité active (RSA), l’Allocation spécifique de solidarité (ASS), l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), l’Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), l’Allocation aux adultes handicapés (AAH).
Prime d’activité.
Prestations maladie : la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), l’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS).
Prestations familiales : les Allocations familiales, l’Allocation soutien familial, le Complément familial, l’Allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant.
Aides au logement : l’Allocation de logement sociale, l’Allocation de logement familiale, l’Aide personnalisée au logement.
Et d’autres : les Bourses de l’Education nationale (collège et lycée), etc.
D’autres dispositifs seront intégrés progressivement comme les prestations versées par des collectivités locales, les aides de régimes spécifiques (RSI, MSA,…), et les tarifs sociaux de l’énergie.
Il va falloir suivre la réforme Macron sur le droit du travail afin de savoir ce que risque vraiment les salariés.
Vous ne voulez ni voir, ni comprendre. C'est dommage parce qu'un jour viendra où tout le monde en subira les conséquences. Ceux qui n'ont rien n'ont rien à perdre à la différence de ceux qui "ont" et qui en veulent toujours plus. (Cf, l'attitude du Medef.). Les pauvres s'appauvrissent de manière inversement proportionnelle à l'enrichissement des riches. La Loi El Khomri et les futures lois Macron vont encore accentuer ce déséquilibre. N'imaginez pas un instant qu'il n'y aura pas de réaction et je la prédit à l'image de la violence faite aux "gens ordinaires".
"solutions proposées par nos hommes politiques . " Nos "hommes" politiques n'ont pas de solutions, parce qu'ils n'ont pas d'idées. Ils sont engoncés dans le même costume taillé au néolibéralisme, apprêté par la finance, nettoyé par les multinationales, usé par la croissance. Un costume 3 pièces, taillé sur mesure...à 10 000 €uro pièce.
Les "pauvres", ils n'ont rien à leur proposer, trop compliqué, seulement des miettes... de celles que les maîtres jettent aux chiens.
Belle paraphrase du discours FN. Il faut un bouc émissaire. Facile: l'étranger.
C'est quoi un Français de souche? Un Pétainiste, un LePeniste affublé de toute la panoplie qui va avec. 7 millions de Français. Les mêmes qui en leur temps ouvraient les bras aux Allemands.
Avec notre Jupitérien ça va pas durer longtemps.
La France est devenue sale, inegalitaire, avec son corollaire, une insecurite croissante. Quittez votre hexagone, et allez voir ailleurs. Bcp de pays valent bien mieux. La perle qu'evoquait E.Hemingway en parlant de la France des annees 50 est moribonde.