Les prestations sociales augmenteront de 1,6% en avril, très loin du niveau de l'inflation, selon les associations

Alors que les taux d'inflation mensuels atteignent +5,6%, le gouvernement a ramené l'augmentation réelle en avril à +1,6% car Bercy a tenu compte de la hausse exceptionnelle de 4% qui avait déjà été accordée de manière « anticipée » en juillet 2022. « On est très loin d'arriver à la fin d'une spirale inflationniste », opposent les associations de lutte contre la pauvreté.
« Les prix continuent d'augmenter », s'alarment les associations de lutte contre la pauvreté.
« Les prix continuent d'augmenter », s'alarment les associations de lutte contre la pauvreté. (Crédits : Reuters)

C'est une revalorisation qui ne suffira probablement pas à calmer la colère sociale déclenchée par l'adoption au Parlement, par voie de 49.3, de la réforme des retraites. Alors que le président Emmanuel Macron, qui s'est exprimé dans une interview télévisée, veut réfléchir aux « droits et devoirs » des bénéficiaires du RSA, les prestations sociales (prime d'activité et les allocations familiales, et le revenu de solidarité active) augmenteront de 1,6% au 1er avril, a-t-on appris mercredi auprès du ministère des Solidarités.

D'emblée, les associations d'aide aux plus précaires jugent la hausse très insuffisante, et ce au regarde de l'inflation qui a explosé en France. Les représentants des associations présentes ont cependant fait part au ministre Jean-Christophe Combe de leur incompréhension.

Cette revalorisation a été calculée à partir de la moyenne des taux d'inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% par rapport à avril 2022. Mais l'augmentation réelle en avril 2023 a été ramenée à +1,6% car le gouvernement a tenu compte de la hausse exceptionnelle de 4% qui avait été accordée de manière « anticipée » en juillet 2022, a indiqué le ministère à l'AFP.

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Les hausses colossales liées à l'inflation

Une cellule gouvernementale « se réunira à nouveau prochainement pour anticiper les mesures et dispositifs nécessaires pour protéger les plus fragiles face à la hausse des prix » et « maintenir une forte vigilance sur les risques de basculement dans la pauvreté », a-t-on assuré de même source.

Pour les responsables associatifs, la hausse « anticipée » octroyée à partir de juillet 2022 était « intelligente », puisqu'elle a permis de faire face à une inflation évaluée par l'Insee en moyenne à 5,2% en 2022.

Toutefois « les prix continuent d'augmenter, on est très loin d'arriver à la fin d'une spirale inflationniste », a-t-il insisté.

Les prix à la consommation ont en effet progressé en moyenne de 6,2% sur un an, mais au moins de 14 à 15% sur les produits alimentaires et de première nécessité, qui constituent une part importante du budget des publics précaires, a-t-il insisté.

(Avec AFP)

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