L'inflation dépasse les 6% en février, plus haute qu'anticipé

Au mois de février 2023, les prix à la consommation ont progressé de 6,3% sur un an, selon une estimation définitive revue en légère hausse par l'Insee ce mercredi. L'inflation reste tirée par l'envolée des prix alimentaires. Elle pourrait encore augmenter dans les mois à venir.
Les produits frais augmentent de 15%, surtout les fruits et légumes. Les produits non-frais (pain, céréales, boissons...), eux, s'accroissent de 14,8%.
Les produits frais augmentent de 15%, surtout les fruits et légumes. Les produits non-frais (pain, céréales, boissons...), eux, s'accroissent de 14,8%. (Crédits : Reuters)

Les consommateurs l'ont constaté ces dernières semaines en parcourant les allées des supermarchés : les prix continuent de flamber. L'inflation a atteint en février 6,3% sur un an en France, révèle l'Insee ce mercredi. Cette estimation définitive se révèle en légère hausse par rapport à la première évaluation révélée le mois dernier. L'Institut national de la statistique et des études économiques avait auparavant estimé la hausse des prix à la consommation à 6,2% sur un an, ce qui marquait déjà une accélération par rapport au mois de janvier (6%).

« Cette hausse de l'inflation est due à l'accélération des prix de l'alimentation », qui ont bondi de 14,8% sur un an (après 13,3% en janvier), a-t-il détaillé dans un communiqué.

Toutes les catégories de produits sont concernées. Les produits frais augmentent de 15%, surtout les fruits et légumes. Les produits non-frais (pain, céréales, boissons...), eux, s'accroissent de 14,8%.

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Les prix de l'énergie ralentissent

Les prix des services (3% après 2,6%) - restauration, hébergement, transports, loyers, etc. - et des produits manufacturés (4,7% après 4,5%) comme l'ameublement et les jouets ont également poursuivi leur hausse.

A l'inverse, les prix de l'énergie, pourtant moteurs de la flambée des prix jusqu'à présent, ont ralenti (14,1% après 16,3% en janvier). Cette inversion de la tendance est attribuée au coup de frein sur les produits pétroliers et le gaz. Ceux de l'électricité ont en revanche été tirés par la hausse plafonnée des tarifs réglementés.

L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments les plus volatils, comme l'énergie et certains produits alimentaires, et permet ainsi de dégager une tendance de fond de l'évolution des prix, s'est élevée à 6,1% sur un an en février, après 5,6% en janvier.

Des niveaux inédits depuis les années 1980

Depuis le décollage des prix à la consommation, sous l'effet des perturbations des chaînes d'approvisionnement post-Covid puis de la guerre en Ukraine, le taux d'inflation a renoué avec des niveaux inédits depuis les années 1980. Il devrait refluer progressivement à 5% en juin, avait pronostiqué l'Insee début février.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour des comparaisons à l'échelle européenne, s'est établi à 7,3% sur un an en février, contre 7% en janvier.

Cette publication de l'Insee intervient alors que le gouvernement a annoncé au début du mois la mise en place d'un « trimestre anti-inflation ». Fruit d'un accord avec les distributeurs, il doit permettre aux consommateurs d'avoir accès à une sélection de produits, déterminée par chaque enseigne à leur discrétion, dont les prix sont « les plus bas possibles », et ce, jusqu'en juin. Les produits sont « choisis librement » par chacun des distributeurs, avait indiqué Bruno Le Maire le 6 mars dernier. De plus, ils peuvent varier d'une région à l'autre.

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Le chèque alimentaire toujours sur la table

Ce dispositif est financé grâce aux marges des distributeurs. Il leur coûtera « plusieurs centaines de millions d'euros ». L'exécutif avait ainsi abandonné l'idée d'un panier « anti-inflation », pourtant portée depuis plusieurs semaines, et visant à établir une liste d'une cinquantaine de produits à prix bas. Il a toutefois fait part de son intention de déployer dans les prochains mois « un chèque alimentaire ».

« Il y aura bien pour les plus modestes, ceux qui ont les revenus les plus faibles, un chèque alimentaire », a assuré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. L'expérimentation « se fera sur une base territoriale, sans doute le département, de façon à être au plus près des consommateurs et au plus près des producteurs agricoles », a-t-il ajouté.

(avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 15/03/2023 à 19:29
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Tout à fait d accord avec vous, c est une arnaque de première, entre l énergie et les charge, la hausse des taxes foncières, et l alimentaire est complètement fou. Ex mon immeuble n a pas droit au tarif bloqué pour le gaz. Notre contrat se term...

à écrit le 15/03/2023 à 15:28
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Pour la grande majorité des citoyens l'inflation se trouve dans l'alimentaire soit environ 14 pour cent. Les données de l'Institut est pour le Président et M Lemaire n'ont aucune valeur pour le consommateur car politique et statistique ne sont qu' un...

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