Loi Macron : députés et sénateurs en désaccord

La Commission mixte paritaire était chargée d'élaborer une version commune aux deux chambres, en vain. Le texte voté par le Sénat repartira donc à l'Assemblée où il sera examiné en séance à partir du 16 juin.
"Emmanuel Macron se prépare à une deuxième lecture difficile à l'Assemblée nationale", a jugé le président de la commission spéciale du Sénat, Vincent Capo-Canellas

Pas de surprise. Sénateurs et députés ont échoué mercredi 3 juin à trouver un accord sur le projet de loi pour la croissance du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron. La Commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) qui était chargée d'élaborer une version commune entre les deux chambres s'est séparée sans surmonter les divergences entre le texte adopté par l'Assemblée à la mi-février par le biais de l'article 49-3 de la Constitution (engagement de responsabilité du gouvernement) et celui, sensiblement différent, voté par la majorité de droite du Sénat le 12 mai.

"On ne peut que distinguer un vrai décalage entre le discours pro-entreprise d'Emmanuel Macron et beaucoup de députés socialistes", a indiqué le président de la commission spéciale du Sénat, Vincent Capo-Canellas (UDI-UC), à l'issue d'une heure trente de débats.

"L'utilisation du 49-3 à l'Assemblée nationale a considérablement radicalisé ceux-ci, et c'était de mauvaise augure pour engager la CMP", a-t-il estimé. "Les manœuvres à l'approche du congrès du PS ont pesé également."

L'Assemblée donnera le dernier mot fin juillet

Le texte voté par le Sénat repartira donc à l'Assemblée où il sera examiné en séance à partir du 16 juin. Il retournera ensuite au Sénat avant une lecture définitive à l'Assemblée, qui a le dernier mot, probablement fin juillet.

"Emmanuel Macron se prépare à une deuxième lecture difficile à l'Assemblée nationale", a jugé Vincent Capo-Canellas, considérant qu'"un accord en CMP aurait donné la possibilité de légiférer rapidement alors que le Sénat était ouvert à un compromis".

Nicole Bricq (PS) a de son côté assuré que "les sénateurs et députés socialistes travaillent avec le gouvernement afin de revenir sur les régressions introduites au Sénat et d'améliorer le texte pour permettre non seulement son adoptions rapide mais son application effective pour soutenir la croissance et favoriser l'emploi".

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 03/06/2015 à 20:14
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la suppression du sénat me parait être la solution ,on gagnera du temps et de l'argent

à écrit le 03/06/2015 à 14:39
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Notre système parlementaire est complétement dépassé et beaucoup trop lent. A force d'être examiné, réexaminé, détricoté en commissions diverses et variées, les textes de lois deviennent de véritables usines à gaz sans aucune cohérence. Puisque le Sé...

le 03/06/2015 à 20:10
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Vous avez raison, mais alors il faudra renforcer les droit de l'Assemblee face au Gouvernement...

le 03/06/2015 à 21:49
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Dans ce cas on pourrait aussi supprimer tous le gouvernement vu que l’Europe impose sa politique...

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