Loi Travail : la primauté de l'accord d’entreprise sur le contrat publiée au JO

Cette primauté passe par les accords "de préservation ou de développement de l'emploi", qui permettent aux entreprises de modifier certains aspects du contrat, comme le temps de travail.
Le salarié aura un mois pour donner sa décision de signer ou pas l'accord. Une absence de réponse vaudra acceptation.

Le décret précisant les modalités d'accompagnement des salariés licenciés dans le cadre des accords de "préservation ou de développement de l'emploi" a été publié jeudi dans le Journal officiel. Ces accords, différents des accords de maintien de l'emploi, peuvent être signés en l'absence de problèmes financiers.

Dans le détail, l'article 22 de la loi travail prévoit qu'un accord d'entreprise signé en vue de "la préservation ou du développement de l'emploi" primera sur le contrat de travail. Il pourra modifier la durée du travail, par exemple, mais n'aura aucun effet sur la rémunération mensuelle du salarié, rappelle ce décret, en vigueur dès le 30 décembre. Le montant ne pourra pas être inférieur à la moyenne sur les trois mois précédant la signature de l'accord.

Licenciement possible en cas de refus d'un accord

Le salarié aura un mois pour donner sa décision de signer ou pas l'accord. Une absence de réponse vaudra acceptation. Les salariés refusant s'exposeront à un licenciement pour "motif spécifique". Dans ce cas, l'entreprise devra les informer lors de l'entretien préalable au licenciement individuellement et par écrit du "parcours d'accompagnement personnalisé".

D'une durée de 12 mois, ce parcours sera confié à Pôle emploi et donnera droit à une allocation. Pendant cette période, l'ancien salarié peut travailler, mais dans un délai n'excédant pas au total six mois. Le versement de l'allocation est alors suspendu. Le salarié licencié cesse de bénéficier de ce dispositif s'il refuse "une action de reclassement et de formation ou ne s'y présente pas, ou lorsqu'il refuse à deux reprises une offre raisonnable d'emploi".

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 31/12/2016 à 9:01
Signaler
Les entreprises petites et grandes géraient déjà de plus en plus leurs besoins avec de l'embauche précaire CDD,intérimaires, du cadre à l'ouvrier.Cette loi renforcera ce mode de gestion des emplois en attendant la suppression définitive du CDI dans l...

à écrit le 30/12/2016 à 16:14
Signaler
Bientôt le retour au chômage puis au RSA. Après tout, l'argent rend idiot et égocentrique. Être au RSA permet d'être dans la remise en question et on a le temps de nourrir son cerveau plutôt que d’appuyer sur un bouton rouge pendant 40 heures par sem...

à écrit le 30/12/2016 à 1:39
Signaler
Quid des TPE ? pourquoi cette différence avec les grandes entreprises, tandis que les TPE n'auront pas le droit de signer des accords ???

à écrit le 29/12/2016 à 17:38
Signaler
Terminé les 30 glorieuses, a la chinoise qu'il va être traité le salarié. Allez, on révise son Zola, il existe en livre de poche.

le 29/12/2016 à 22:51
Signaler
Je comprends votre crainte, avec cette loi, les fainéants et les bons à rien vont enfin pouvoir être virés.

le 30/12/2016 à 8:38
Signaler
je suis d'accord avec BA ce sera la précarisation du travail sans contrepartie ou levier d'action. Quant au prétexte de virer les fainéants et les bons à rien depuis quand ça peut améliorer l'économie, de plus si l'employeur ou RH n'a pas vu ces trav...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.