Plus de la moitié des grands groupes cotés français ont annulé ou baissé leurs dividendes

En raison de la pandémie, "ces annulations ou baisses ont représenté 27 milliards d'euros, soit une baisse des montants distribués de 41% par rapport aux distributions réalisées au titre de l'exercice passé", indique le Haut comité de gouvernement d'entreprise (HCGE).
(Crédits : Reuters)

Plus de la moitié des plus grandes sociétés cotées françaises ont renoncé à distribuer un dividende cette année ou diminué son montant, du fait de la crise sanitaire, selon un rapport publié vendredi par le Haut comité de gouvernement d'entreprise (HCGE).

"On décompte, parmi les entreprises adhérentes de l'Afep (autres que holdings familiales et groupes étrangers), 32 annulations de distribution de dividendes" et "31 baisses par rapport au montant initialement annoncé au titre de l'exercice 2019", détaille le HCGE, chargé du code de bonne gouvernance Afep-Medef, dans son rapport annuel.

Lire aussi : Les réformes de l'ISF et de la flat tax ont fait bondir les dividendes

Au total, 95 entreprises françaises sont adhérentes à l'Afep, selon le site internet de l'organisation.

Toutefois, parmi les entreprises ayant annulé le versement d'un dividende, certaines se réservent le droit d'en distribuer un à l'automne, précise le rapport, sans dire combien sont dans ce cas. Et six groupes du CAC 40 ont décidé de maintenir le versement intégral de leur dividende au titre de l'exercice 2019, malgré la crise.

Au printemps, le gouvernement avait soumis l'attribution de certaines aides publiques (prêt garanti par l'Etat, reports de charge) à l'absence de versement de dividende ou de rachats d'action. Il avait aussi appelé à la "modération" si l'entreprise utilisait le dispositif de chômage partiel.

"Ces annulations ou baisses ont représenté 27 milliards d'euros, soit une baisse des montants distribués de 41% par rapport aux distributions réalisées au titre de l'exercice passé", précise le HCGE.

Plus de femmes dans les conseils d'administration

Par ailleurs, à l'appel de l'Afep, 75 sociétés ont annoncé que leurs dirigeants et/ou administrateurs réduiraient d'un quart leur rémunération durant la période où certains de leurs salariés seraient mis au chômage partiel.

Dans son rapport, le HCGE se penche aussi sur la féminisation des instances dirigeantes des grandes sociétés cotées et constate "une progression notable" de la proportion de femmes dans les conseils d'administration.

"Pour l'exercice 2019, 38 sociétés du SBF 120 (contre 35 en 2018) ont atteint ou dépassent les 50% de femmes administrateurs", ajoute-t-il.

En revanche, les femmes restent moins présentes dans les comités exécutifs (22%) et elles en sont totalement absentes dans huit sociétés du SBF120, dont deux du CAC40.

Par ailleurs, seules 35% des entreprises du CAC40 affichent des objectifs chiffrés sur l'évolution des femmes dans les comex et pour celles qui ont des objectifs de féminisation de leurs instances dirigeantes, certaines "proposent des plans d'action avec des premières réalisations à très longue échéance (2025 et au-delà), ce qui n'est pas acceptable", juge le HCGE.

Commentaires 3
à écrit le 06/11/2020 à 20:55
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euh oui, quand on est en perte ou que le business prend un coup violent, on ne distribue pas un dividende fiscalise pour faire derriere une augmentation de capital, effectivement

à écrit le 06/11/2020 à 16:29
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Tiens je ne connaissais pas celui là !! HCGE encore un comité Théodule inutile à part pour recaser les petits copains ... Pourquoi une entreprise qui fait des benefices ne pourrait pas remunerer ses actionnaires ? Même en 2020 ?

à écrit le 06/11/2020 à 14:57
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Ce n'est pas la fin de l'ISF qui a fait augmenter les dividendes. Sinon on aurait observé la même chose dans les rares pays où il a existé avant d'être annulé. Ce n'est pas non plus la flat tax, on voit mal pourquoi elle aurait cet effet puisqu'elle...

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