
François Fillon n'est pas le seul à voir sa campagne perturbée par des affaires judiciaires. Le Front national (FN) est également soupçonné de délits dans une série d'affaires : des emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés frontistes, aux surfacturations de la société d'événementiel Riwal.
A la différence du candidat des Républicains, Marine Le Pen ne semble pas touchée par ces procédures et demeure en tête des intentions de vote, autour de 27% au premier tour selon les sondages. Reste que ces affaires sont du même acabit que celles de la droite, alors même que le FN ne cesse pourtant de critiquer le manque de probité de ses concurrents.
■ L'affaire des assistants parlementaires européens : de quoi s'agit-il ?
L'affaire débute en 2014. Le gendarme anti-fraude européen l'Olaf reçoit un courrier anonyme accusant le Front national d'employer des assistants parlementaires qui travailleraient en réalité pour le compte du parti et non des députés.
L'année suivante, le président du Parlement européen l'Allemand Martin Schultz (SPD) saisit le parquet de Paris et l'Olaf après avoir découvert que 20 assistants d'eurodéputés frontistes figurent sur l'organigramme du parti.
Confiée à des juges d'instruction, l'affaire a resurgi dans l'actualité en début de semaine passée avec la perquisition du siège du FN à Nanterre. Puis le placement en garde à vue de Catherine Griset et Thierry Légier mercredi. La première est la chef de cabinet de Marine Le Pen, elle a été mise en examen pour recel d'abus de confiance à la sortie de sa garde à vue. Le second est le garde du corps de la présidente du FN, il a été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui à ce stade.
> Lire aussi : Marine Le Pen nie avoir reconnu des emplois fictifs d'assistants au Parlement européen
■ Convoquée par la police, Marine Le Pen refuse de se présenter
Marine Le Pen avait jusqu'au 31 janvier pour rembourser au Parlement européen les salaires de ses assistants, soit près de 300.000 euros. La présidente du FN a refusé de s'y soumettre. Désormais, elle fait l'objet d'une procédure de recouvrement et à des retenues sur salaire depuis mi-février par Strasbourg.
Le jour de la mise en garde à vue de Catherine Griset et de Thierry Légier, la présidente du FN était convoquée par la police pour une audition libre. Là aussi, elle a refusé de se soumettre à la procédure. Son avocat Me Rodolphe Bosselut fustige la "précipitation" présumée des enquêteurs :
"Elle considère que le risque, c'est l'instrumentalisation de la justice durant la campagne électorale." (...) "Elle se rendra à toute convocation après les élections", a assuré Me Bosselut, refusant de préciser s'il parlait des élections présidentielle ou législatives.
■ Riwal : le Bygmalion du Front national
À l'image des surfacturations de meetings de l'UMP par la société Bygmalion, le Front national a lui aussi son affaire avec une société d'événementiel : Riwal.
Dirigée par Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen et ancien président du GUD (un groupe étudiant d'extrême droite), la société est soupçonnée d'être au cœur d'un montage consistant à surfacturer des prestations pour la campagne présidentielle de 2012 à travers le micro-parti Jeanne, ce au détriment de l'Etat chargé de rembourser les frais de campagne. Riwal, le Front national et deux de ses dirigeants - le trésorier Wallerand de Saint-Just et le vice-président Jean-François Jalkh - sont renvoyés en correctionnel dans cette affaire.
Ce n'est pas tout. Frédéric Chatillon a été mis en examen pour abus de biens sociaux dans une enquête sur le financement des campagnes frontistes de 2014 et 2015, selon les informations du journal Le Monde publiées samedi. L'information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Paris en octobre.
■ Une nouvelle affaire d'emploi fictif sur fond de financement détourné de campagne électorale
A la suite de ces affaires, Mediapart et Marianne ont fait de nouvelles révélations dimanche sur les pratiques du parti frontiste. Gaël Nofri, un ancien conseiller de Marine Le Pen pour la campagne présidentielle de 2012, affirme avoir reçu, à la fin de la campagne, des fiches de paie du Parlement européen le présentant comme assistant de Jean-Marie Le Pen. Or, "je n'ai évidemment jamais été au Parlement européen", assure-t-il à Mediapart. "Et d'ailleurs, je n'ai jamais signé de contrat en ce sens."
Gaël Nofri fait une hypothèse à Mediapart : "À la fin de la campagne, ils se sont peut-être rendus compte qu'ils avaient dépassé les plafonds [des dépenses de campagne remboursées par l'État - ndlr]. Ils ont essayé de me balancer sur le Parlement européen."
Du côté de Jean-Marie Le Pen, on assure que Gaël Nofri a produit des notes sur des enjeux au niveau de la circonscription du député et de l'Europe. Reste qu'en se présentant à Pôle emploi après la présidentielle, Gaël Nofri apprend qu'il ne peut pas bénéficier de ses droits au chômage car les cotisations sociales n'ont pas été versées par le parti. C'est alors que Nicolas Crochet, expert-comptable attiré du FN et vieil ami de Marine Le Pen, lui aurait fait signé un contrat dans son cabinet Ambroise Audit. Si ces accusations sont confirmées, il s'agit alors d'un emploi fictif. Aujourd'hui Gaël Nofri est membre du parti Les Républicains.
■ La défense de Marine Le Pen dimanche
Dans une interview au journal La Provence dimanche, Marine Le Pen a de nouveau dénoncé une "instrumentalisation de la justice" mise en oeuvre, selon elle, pour casser la dynamique du Front national. La candidate à la présidentielle dénonçait notamment la sortie du Premier ministre, Bernard Cazeneuve ayant estimé qu'elle se plaçait au-dessus des lois en refusant la convocation de la police dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
"Le parquet instruit cette affaire depuis deux ans. Pourquoi une telle agitation au moment où je connais une dynamique électorale ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi pas après les élections", s'est interrogé Marine Le Pen.
En meeting à Nantes dimanche, Marine Le Pen a fustigé le travail des médias et promis de mettre en place un Etat "neutre et impartial" si elle venait à accéder au pouvoir, avec des fonctionnaires "soumis à un strict devoir de réserve dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions". Visant implicitement les juges, la présidente du FN a promis de "revoir [leur] formation" une fois élue à l'Elysée.
"La formation des magistrats sera revue, car nous ne pouvons plus supporter le laxisme qui prévaut dans la magistrature aujourd'hui."
"La justice est une autorité, pas un pouvoir ; les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer ou contrecarrer la volonté du peuple."
(avec Reuters)
Mais bon le mal est fait maintenant du coup faut se coltiner des menteurs professionnels afin de justifier l'élection d'autres menteurs professionnels. C'est vraiment bien fait la WC mais ça nous fait crever et les médias sont en première ligne.
Fillon lui est tombé par le canard... autrement ses turpitudes comme tous ses copains...ni vu ni connu... d'ailleurs ils sont tous revenus... genre Coppé
Fillon est rentré à nouveau dans la famille après avoir vu le parrain Sarko ...
Tant pis pour elle, les magouilles se paient un jour ou l'autre.
Indépendamment de cela, il devient nécessaire de proposer une loi contre le matraquage médiatique, c'est-à-dire contre la mise en accusation de tout citoyen par des journalistes, avec une répétition telle que l'on sort du service d'informer.
Tout citoyen victime de ce "tribunal médiatique" doit pouvoir saisir la justice et bénéficier d'une procédure accélérée, pour juguler au plus vite ce harcèlement organisé par des journalistes et démultiplié par les moyens médiatiques dont ils disposent.
Pour le législateur, il s'agirait de définir le taux d'articles et de reportages à charge contre un citoyen caractérisant un matraquage médiatique (nombre anormalement élevé d'articles accusatoire sur une période de temps donnée). En ce qui concerne les peines, aucune amende n'est nécessaire. Par contre, la justice doit pouvoir fermer le média condamné pour une période minimale correspondante à cinq fois la période mesurée du matraquage (extinction de la diffusion normale et diffusion en boucle de l’avis de la condamnation pour une chaîne tv ou une station de radio, arrêt de la publication pour un journal, fermeture du site internet et remplacement de la page d'accueil par l’avis de la condamnation pour un site internet).
Je suis quand même d'accord sur le fait que les journalistes français ne sont pas géniaux. Mais votre proposition de loi, c'est du grand n'importe quoi. 2 questions:
1) quand les journalistes disent du bien de quelqu'un, peut-on aussi les attaquer pour matraquage médiatique ?
2) S'il s'avère plus tard que les journalistes ont dit la vérité durant la période de matraquage, le matraqué se retire-il de la vie publique (de la même manière que vous demandez de fermer les media) ?
Une personne qui est mise en cause injustement (dénonciation calomnieuse) ou de façon abusive (protection de la vie privée) dans la presse peut très bien saisir la justice . Les tribunaux peuvent avoir la main très lourde à cette occasion.
Je remarque que ni Lepen ni Fillon n'ont mis leurs menaces de poursuites judiciaires à exécution. Pourtant, on se souvient du temps où le FN intentait des dizaines de procès pour tenter de faire taire ses détracteurs, procès qu'il perdait assez systématiquement.
J'en déduis que les informations diffusées sont exactes.
Pour répondre à vos deux questions :
1. L'objet d'une loi de ce type ne serait pas de contrecarrer une campagne de propagande en faveur d'un citoyen. Cependant, un citoyen qui s'estime exposer médiatiquement de manière injustifié et/ou sans son autorisation peut déjà saisir les tribunaux en vertu de la loi "droit à l'image et protection de la vie privée" (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32103).
2. Nous parlons ici de matraquage, de harcèlement et d'acharnement médiatiques organisés par des journalistes et démultipliés par les canaux de communication qu'ils utilisent, nuisant gravement et publiquement à la vie d'un citoyen. Un citoyen est démuni, n'a pas les armes pour se défendre contre l'emballement de ces machines journalistiques organisées. La vérité de l'information n'entre pas en ligne de compte dans ce type de fait. Imaginez-vous une seconde en tant que victime d'une même situation. Pour vous représenter les choses, vous pouvez aussi rapprocher cet acharnement médiatique et journalistique, à un harcèlement scolaire (à une échelle infiniment moindre) qui pourrait avoir pour origine des éléments de base par ailleurs vrais et vérifiables.
en essayant d'inculper Marine. Certains disent encore que c'est un hasard de calendrier et que le dossier n'est pas politique. Ce raisonnement vaut aussi pour Fillon. Après tout, on devrait donner nos bulletins de vote aux juges, ils pourront ainsi choisir le candidat de leur choix.
La justice n'est pas en train de se réveiller, elle agit. Si MLP n'avait pas passé des années à user d'arguties pour ne pas déférer aux convocations des policiers et ralentir les instructions, l'affaire serait plus avancée.
Mr Rachline, que l'on voit partout comme porte parole du FN était coordinateur de campagne de MLP en 2012, mais également salarié probablement fictif de Riwal, comme Mr Bays.
La presse est un peu fautive, seul le canard a informé qu'il y a une quinzaine de jours MLP et son pères avaient été reçus à la direction des affaires fiscales de Nanterre pour un léger différend (3 millions d'euros) et qui a relayé le fait que Mr JMLP (qui est toujours président d'honneur du FN) a été une enieme fois condamné pour incitation à la haine raciale?
Toutes ces affaires ne surgissent pas maintenant, le FN en traine des dizaines en permanence. Ce qui fait hurler MLP c'est que les peines s'alourdissent et que les retenues de l'UE sur les salaires commencent à peser lourd sur les finances du parti (normalement ca ne devrait pas, mais la réalité c'est que les fonds européens servent à salarier plus de 90 personnes au FN).
La violence de la candidate s'explique parce que son parti est au bord de la ruine, qu'elle est contestée par la faction de sa nièce et que la présence de son père place les instances dans l'insécurité juridique.
Depuis que son père a repris son bureau et ses prérogatives de président d'honneur, le parti organise ses instances en le by-passant. Sauf que c'est illégal et que pour celà le parti pourrait être placé sous tutelle judiciaire.
Ce qui voudrait dire qu'un "étranger" au clan pourrait avoir accès à tous les documents, assister à toutes les réunions...
Voilà pourquoi MLP vocifère.
C'EST DE LA POLITIQUE ! voila on vit pas chez oui-oui alors arrêtez de ne vouloir voir que ce qui vous arrange.