Macron ou Le Pen ? Ce qui changera pour les demandeurs d'emploi selon le vainqueur de la présidentielle

Chefs d’entreprise, salariés, demandeur d'emploi, retraités, contribuables, propriétaires ou locataires, jeunes…, leur vie ne sera pas la même selon le vainqueur de l’élection présidentielle. Pendant l’entre-deux tours, La Tribune a décidé de confronter les programmes des deux finalistes, non pas par thématique, mais par population concernée. Quatrième volet, les demandeurs d'emploi.
Fanny Guinochet
(Crédits : Reuters)

Près de 6 398 000 personnes sont inscrites à Pôle emploi toutes catégories  confondues - y compris les départements d'outre mer-. Pour ces demandeurs d'emploi, actifs ou dispensés de recherche, que changerait l'élection de Marine Le Pen ou un second mandat d'Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron changera les règles de l'indemnisation

Emmanuel Macron veut aller un cran plus loin. Après avoir mené en 2021 une réforme de l'assurance chômage - avec réduction de la période d'indemnisation pour rendre plus incitatif le retour au travail-, le candidat président souhaite, s'il est réélu, revoir de nouveau les règles. Son objectif ? Moduler le dispositif de l'assurance chômage en fonction de la conjoncture. En d'autres termes, plus la situation de l'emploi est dégradée, et plus l'assurance chômage est généreuse. En revanche, elle l'est moins en quand le marché du travail est porteur afin d'inciter les demandeurs d'emploi à prendre les postes proposés. Un système inspiré des Etats-Unis.

Autre volonté d'Emmanuel Macron : améliorer l'accompagnement et la formation des chômeurs. Pour ce faire, il veut en finir avec l'éparpillement des missions de Pôle emploi, et la dispersion des différents acteurs intervenant dans la politique de l'emploi ( régions, missions locales etc), en créant un guichet unique, une nouvelle instance "France Travail". Ce nouvel organisme centralisera la politique de l'emploi tout en jouant la carte de la proximité, avec des actions menées au plus près des bassins d'emploi. Séduisante sur le papier, cette idée semble toutefois difficile à mettre en œuvre.

Enfin, Emmanuel Macron veut poursuivre la politique menée en faveur de l'apprentissage. Aujourd'hui, 720.000 jeunes sont en apprentissage. Soit 60% de plus qu'il y a trois ans.

Cet ensemble de mesures doit, selon lui, permettre le plein emploi. Un objectif "atteignable" au vu de la baisse du chômage depuis 2017. Au cours de ce quinquennat, le taux de chômage a été ramené à 7,4% soit un record depuis 2008.

Marine Le Pen mise sur l'insertion des jeunes

Le programme de Marine Le Pen ne comprend aucune proposition particulière pour les demandeurs d'emploi. Elle s'en tient à évoquer "un accès à l'emploi facilité", via "la priorité nationale à l'emploi des Français", ou encore " le patriotisme économique", mais sans donner plus de précisions. Lors d'une interview radio, la candidate RN a récemment expliqué que si elle était élue, les chefs d'entreprises pourraient embaucher en priorité des travailleurs nationaux - ce serait une possibilité, pas une obligation-.

Elle assure par ailleurs que les "étrangers venus pour travailler devront rentrer chez eux au bout d'un an de chômage". Pour le reste, - les règles d'indemnisation, Pôle emploi etc-, elle reste silencieuse.

Concernant la formation professionnelle, son credo est d'encourager les jeunes à choisir cette voie, et à travailler plus tôt. " L'orientation doit se faire vers les filières professionnelles...", assure-t-elle, en insistant " ce sera un bouleversement par rapport à la logique qui prévaut depuis quarante ans".

Marine Le Pen se réfère au modèle suisse, qui selon elle, a fait ses preuves, en ayant 80 % de jeunes dans des cursus professionnels. Aussi, Marine Le Pen promet-elle de mettre en place un chèque formation accessible à tous les 18-22 ans pour les apprentis et alternants. Il représenterait 50 % de ce coût à la formation d'un jeune s'il était scolarisé dans une filière générale.

Pour les entreprises accueillantes, elle propose un "chèque apprentissage", de 5.700 euros pour l'emploi d'un jeune de 16 à 18 ans, et 8 000 euros pour les 18-25 ans. Soit ce qui se pratique déjà, le quinquennat d'Emmanuel Macron ayant mis en place d'importantes aides pour inciter les chefs d'entreprise à prendre des alternants.

Fanny Guinochet
Commentaires 2
à écrit le 17/04/2022 à 17:58
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- Demandeur d'emploi : " je voudrais me former sur le progicel "SAGE" - PE: "oui tout à fait on a une formation en "repassage" de 6 mois à l'AFPA, c'est un peu pareil, y'a un module d'informatique de 2 heures à la fin; on fait comme ça ?"

à écrit le 17/04/2022 à 11:22
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Entre presque rien ou toujours moins, on sait pas, hors atribution, formation en PNL chez les organismes gérés par les élus locaux, les MOOC c'es très bien pour apprendre du vent et dites nous ce dont vous avez besoin on vous dira comment vous en pas...

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