277.000 milliards de dollars : nouveau pic mondial de la montagne de dettes prévu en 2020

Selon les calculs de l'Institut international de la finance (IIF), elle avait déjà augmenté de 15.000 milliards de dollars à fin septembre. Une envolée à mettre au compte des soutiens des Etats à leurs économies en raison de la crise sanitaire. Pour les pays développés, la dette représentait 432% de leur PIB total à la fin du troisième trimestre.
(Crédits : Reuters)

L'endettement mondial devrait atteindre un niveau sans précédent de 277.000 milliards de dollars (233.400 milliards d'euros) à la fin de l'année en raison des montants colossaux empruntés par les Etats et les entreprises pour faire face à la crise du coronavirus, conclut l'Institute of International Finance (IIF) dans une étude publiée mercredi.

L'IFF, qui regroupe plus de 400 banques et institutions financières du monde entier, estime que la dette globale avait déjà augmenté de 15.000 milliards de dollars fin septembre, à 272.000 milliards, une progression imputable pour près de la moitié aux Etats, principalement développés.

La dette globale des pays développés a ainsi bondi à 432% du produit intérieur brut (PIB) à la fin du troisième trimestre contre environ 380% fin 2019. Pour les pays émergents, ce ratio était proche de 250% fin septembre, et de 335% pour la Chine.

"Il y a d'importantes incertitudes sur la manière dont l'économie mondiale pourra se désendetter à l'avenir sans conséquences négatives importantes pour l'activité économique", estime l'IIF.

Aux Etats-Unis, la dette totale (publique et privée) devrait atteindre 80.000 milliards de dollars en fin d'année, soit quelque 9.000 milliards de plus qu'à fin 2019. Dans la zone euro, la dette a augmenté de 1.500 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l'année pour atteindre 53.000 milliards fin septembre.

D'ici la fin 2021, les émergents devront rembourser 7.000 milliards de dollars

Les plus fortes augmentations du ratio d'endettement du secteur non-financier ont été enregistrées au Liban, en Chine, en Malaisie et en Turquie, précise l'étude. D'ici la fin de l'an prochain, ajoute l'IIF, quelque 7.000 milliards de dollars d'obligations et d'emprunts syndiqués de pays émergents arriveront à échéance, dont 15% sont libellés en dollars américains, or la baisse des recettes fiscales de ces pays rend le remboursement de ces dettes "beaucoup plus coûteux" malgré la faiblesse globale des taux d'intérêt.

Commentaires 6
à écrit le 13/03/2021 à 9:34
Signaler
Le problème du capitalisme se voit maintenant. Le bénéfice est la cause de ce problème d'endettement généralisé. Les Entreprises produisent des biens qui leur coûtent 90. Elles veulent les vendre 100 pour réaliser un bénéfice de 10. Les Clients son...

à écrit le 23/11/2020 à 0:33
Signaler
Merci pour la photo d'illustration qui est marrante. Cependant, on aimerait bien comprendre qu'est-ce que cette dette représente, finalement, puisqu'elle semble être sans limites.

à écrit le 22/11/2020 à 22:13
Signaler
Les pays les plus endettés sont les pays développés.Si nous prenons le cas de la France, fin 2020. l'endettement total de notre pays représentera 300% du PIB en additionnant les dettes de l'État, des entreprises et des ménages.

à écrit le 22/11/2020 à 21:25
Signaler
La solution pour se protéger de l'argent-dette, toute cette profusion de monnaie, du papier du simple? L'or ou mieux... Le bitcoin...

à écrit le 22/11/2020 à 21:10
Signaler
Il convient quand même de rappeler que l'économie n'est pas une science exacte mais une construction intellectuelle humaine. Rien n'empêche de changer les règles... si possible pour le bien de tous 😁

le 22/11/2020 à 23:02
Signaler
grand reset

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.