Affaire Khashoggi : Bruno Le Maire annule sa participation au "Davos du désert"

Certes, le ministre de l’Économie et des Finances dit ne pas remettre en cause le partenariat stratégique entre la France et l'Arabie saoudite, mais, explique-t-il, "il y a des faits qui sont graves" sur lesquels "toute la lumière doit être faite".
L'annulation de la participation au sommet économique saoudien du ministre français de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire (ici, mardi 16 octobre à l'Assemblée nationale) intervient après plusieurs défections de différents dirigeants d'entreprises et de représentants d'organisations internationales, à la suite de la disparition inexpliquée du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul.
L'annulation de la participation au sommet économique saoudien du ministre français de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire (ici, mardi 16 octobre à l'Assemblée nationale) intervient après plusieurs défections de différents dirigeants d'entreprises et de représentants d'organisations internationales, à la suite de la disparition inexpliquée du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul. (Crédits : Reuters)

Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé jeudi qu'il ne se rendrait pas à la deuxième édition du sommet "Future Investment Initiative", prévu du 23 au 25 octobre à Ryad, le "Davos du désert".

"Je n'irai pas à Ryad la semaine prochaine", a-t-il déclaré sur Public Sénat.

Cette annonce du ministre français intervient après plusieurs défections de différents dirigeants d'entreprises et de représentants d'organisations internationales, à la suite de la disparition inexpliquée du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul.

Lire aussi : Affaire Khashoggi : le boycott du "Davos saoudien" s'emballe

"Il y a des faits qui sont graves, toute la lumière doit être faite et donc je ne me rendrai pas à Ryad la semaine prochaine", a-t-il dit en précisant que cette décision "ne remet pas en cause (le) partenariat stratégique entre la France et l'Arabie saoudite".

Des ténors de l'industrie et de la finance mondiale annulent leur venue

Plusieurs dirigeants de grandes entreprises d'envergure mondiale - dont les représentants de Google (groupe Alphabet), Ford ou ceux des banques HSBC, Standard Chartered et Credit Suisse ont annoncé ces derniers jours avoir renoncé à participer à cette conférence destinée à attirer des investissements dans le royaume.

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a également annoncé vendredi dernier qu'il n'irait pas à Ryad et le Fonds monétaire international (FMI), a fait savoir dans la nuit de lundi à mardi que sa directrice générale, Christine Lagarde, reportait un déplacement prévu au Moyen-Orient dans le cadre duquel elle devait participer à cette conférence.

Lire aussi : FMI: Christine Lagarde "horrifiée" par l'affaire Khashoggi

Le premier patron français à annoncer son refus de participer à cette vitrine du régime wahhabite, Jean Lemierre, président de BNP Paribas, l'avait fait savoir mardi. Lui emboîtant le pas, mercredi, Frédéric Oudéa, le DG de Société Générale a également annulé sa venue au Davos saoudien.

>> Lire aussi : le récapitulatif des annulations

Le gratin du conseil mondial présent au forum saoudien

En revanche, la page des partenaires du sommet économique saoudien est toujours disponible et voici quelques-uns des noms de sociétés qui y figurent toujours ce jeudi 18 octobre (malgré l'annulation de leur représentant, s'agissant de Credit Suisse et de HSBC), notamment, au chapitre "Knowledge Partners" le gratin mondial du conseil stratégique :

  • "Strategic Partners"

Credit Suisse

HSBC

Mastercard

Siemens

  • Knowledge Partners

Boston Consulting Group

Deloitte

EY

McKinsey&Company

Olivier Wyman

Strategy& (ex-Booz & Company)

PwC (PricewaterhouseCoopers)

  • "Summit Partners

Bain @& Company,

Roland Berger

SWFI

Davos du désert, Arabie saoudite, Future Investment Initiative,

Lire aussi : L'affaire Khashoggi jette une ombre sur le "Davos du désert" saoudien

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 23/10/2018 à 8:56
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Le pire c'est que l'on continue à armer et à vendre nos technologies à ces pays qui restent instables. Un peu de sélectivité ne serait pas de trop. Ne serait il pas utile d'avoir une approche Européenne sur le sujet ?

à écrit le 19/10/2018 à 4:51
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A Jeddha, personne ne connait lemaire, personne. Qu'il vienne ou pas, aucun changement.

à écrit le 18/10/2018 à 10:32
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Des assassinats d'Etat, ou privés d'ailleurs en UE vu que les deux sont pareils, le maire en a certainement connu plusieurs, non pas lui le commanditaire hein ça je n'y crois pas une seconde mais il sait que c'est dans le mode de fonctionnement oliga...

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