Anthrax : plus de 50 laboratoires américains en ont reçu par erreur

Le 27 mai, il n'était question que d'un seul labo américain concerné par cette terrifiante bévue. En fait, des échantillons actifs de bacille du charbon (anthrax en anglais) auraient été envoyés dans au moins 3 pays et 17 États américains différents au cours des 10 dernières années, a reconnu le Pentagone, qui assure qu'il n'y aurait toutefois "aucun risque identifié" pour la santé publique.
Une fois dans l'air, le bacille du charbon peut être mortel s'il est inhalé.

Finalement, il n'y a pas qu'un seul laboratoire concerné. Le Pentagone a estimé mercredi 3 juin que plus de 50 laboratoires ont pu recevoir par erreur des bacilles actifs de la maladie du charbon (anthrax) expédiés par un laboratoire militaire, a indiqué le secrétaire adjoint à la Défense, Bob Work, lors d'une conférence de presse. Ces chiffres sont beaucoup plus importants que ceux que le Pentagone avait présenté initialement.

"Cinquante et un laboratoires, dans 17 Etats américains et le District de Columbia, et trois pays étrangers ont reçu des échantillons" susceptibles de contenir des bacilles vivants, et ce nombre peut continuer à augmenter, a déclaré Bob Work.

"Aucun risque identifié"

Selon Bob Work, les concentrations de bacilles vivants dans les échantillons sont si faibles que le risque de contamination est de "zéro" pour le grand public et les entreprises de transport qui ont acheminé les lots suspects. Il n'y aurait ainsi "aucun risque identifié" pour la santé publique.

Il est "très faible" dans les laboratoires au départ et à l'arrivée, a-t-il dit, en rappelant qu'aucun cas de contamination humaine n'était avéré ou même soupçonné.

L'origine du problème remonte à 2005

Le Pentagone a déterminé que le problème avait commencé il y a dix ans. Il va donc tester tous les lots de bacilles produits par ses laboratoires pendant cette période pour déterminer lesquels ont été mal irradiés et sont donc susceptibles d'avoir donné lieu à des envois d'échantillons contaminés. Au total 400 lots, produit par quatre laboratoires militaires américains vont être testés.

Les échantillons circulaient entre laboratoires militaires et civils dans le cadre des programmes de mise au point de tests pour déceler le bacille, qui peut être utilisé comme arme bactériologique.

Une fois dans l'air, le bacille du charbon peut être mortel s'il est inhalé. Cinq personnes sont mortes en 2001 aux Etats-Unis après l'envoi par la poste de colis contenant cette bactérie à des organismes officiels et à un certain nombre de médias.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 04/06/2015 à 19:05
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Ben...a fait beaucoup "d'erreurs", tout ça... C'est sans doute une "phobie administrative" qui empêche de remonter à la source de l'erreur pour la réduire ou d'identifier le mode opératoire "erroné" pour le réorienter ?

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