Arabie saoudite : avec un déficit réduit, Ryad veut relancer les dépenses en 2017

Selon le gouvernement saoudien, le déficit 2017 devrait continuer à baisser grâce à la hausse des prix de l'or noir et des revenus non pétroliers. Ryad compte parallèlement doper une croissance en berne par des dépenses d'infrastructures.
Avec une croissance de 1,4% en 2016, contre une moyenne de 4% au cours de la décennie précédente, Ryad compte doper l'activité en accroissant les dépenses d'infrastructure.

L'Arabie saoudite a annoncé jeudi avoir réduit son déficit budgétaire en 2016 et prévoir d'augmenter ses dépenses en 2017 pour doper sa croissance.

Le déficit budgétaire s'est réduit à 297 milliards de rials (75,7 milliards d'euros), bien en deçà du record de 367 milliards atteint en 2015. Il est également inférieur aux 326 milliards projetés dans le budget de 2016.

L'économie saoudienne a fortement pâti de la chute des prix mondiaux du pétrole ces deux dernières années. On ignore encore le pourcentage du déficit 2016 par rapport au PIB. Il s'élevait à 15% l'année dernière.

Rassurer les investisseurs internationaux

La réduction du déficit rassurera probablement les investisseurs internationaux qui s'interrogeaient sur la capacité de Ryad à s'accommoder de cours pétroliers bas. La monnaie du royaume a dû faire face à des attaques spéculatives cette année, qui se sont quelque peu atténuées ces derniers mois.

Ryad a taillé dans les grands travaux et dans les avantages de la fonction publique. Pour la première fois depuis des années, le montant de ses investissements a été en deçà des prévisions du budget 2016. Ils se sont élevés à 825 milliards de rials contre 840 milliards prévus. Les rentrées ont représenté 528 milliards de rials, un chiffre légèrement supérieur aux 514 milliards figurant dans le projet de budget 2016.

Dans son projet de budget 2017, Ryad prévoit de porter ses dépenses à 890 milliards de rials, à comparer aux 840 milliards projetés à l'origine pour 2016. Mais le déficit 2017 devrait continuer à baisser pour s'établir à 198 milliards grâce à la hausse des prix de l'or noir et des revenus non pétroliers, indique le gouvernement.

Relancer la croissance par des dépenses dans les infrastructures

L'Arabie saoudite a enregistré une croissance de 1,4% en 2016, contre une moyenne de 4% au cours de la décennie précédente. Les mesures d'austérité ont pesé sur les revenus des consommateurs et les investissements des entreprises privées, pourtant vitaux pour la diversification de l'économie sur le long terme.

En accroissant les dépenses d'infrastructure, le budget 2017 espère doper la croissance et, tandis que le gouvernement augmente progressivement les prix de l'énergie locaux pour réduire la part de ses subventions, il met en place un nouveau système de paiement visant à en compenser l'impact pour les citoyens les plus pauvres, a précisé le ministère des Finances.

(avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 22/12/2016 à 22:11
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Le jour très prochain où un laboratoire annoncera la fabrication de batteries autorisant aux voitures électriques une autonomie de 400 km avec une recharge de 30 minutes c'en sera fini du marché du pétrole en quelques années . Déjà on en est à 200 km...

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