
>> Papier mis en ligne le 26 mai 2017 à 8h39 | Mise à jour à 12h08
Le président américain Donald Trump a lancé une salve contre l'Allemagne et ses ventes de voitures aux Etats-Unis lors d'une rencontre jeudi avec les dirigeants de l'Union européenne, assure le site de l'hebdomadaire Der Spiegel. "Les Allemands sont mauvais, très mauvais", a-t-il dit, lors de sa entretien avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, celui du Conseil, Donald Tusk et d'autres hauts responsables de l'UE à Bruxelles.
"Regardez les millions de voitures qu'ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons arrêter ça", a-t-il ajouté, selon des "participants à la rencontre" explique le Spiegel. Jean-Claude Juncker est alors intervenu, toujours selon la même source, pour fermement défendre l'Allemagne en assurant que le libre-échange profite à tous.
Une nouvelle sortie contre l'Allemagne
Donald Trump et Angela Merkel doivent se voir vendredi au sommet du G7 qui se réunit à Taormina en Sicile. Ni la chancellerie, ni la Maison Blanche n'ont commenté dans l'immédiat les affirmations du Spiegel.
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Le président américain, avant même son élection, s'en était pris à l'Allemagne et à Angela Merkel. Fidèle à son discours anti-libre-échange, il avait notamment adopté un ton très dur vis-à-vis des excédents commerciaux allemands, menaçant d'instaurer des taxes douanières en représailles.
Discours très ferme de Trump à Bruxelles
Et Donald Trump, après avoir pourtant qualifié d'"EXCELLENTE" sa rencontre en mars à Washington avec la chancelière, avait lancé dès le lendemain une diatribe contre l'Allemagne, accusée de devoir "d'énormes sommes d'argent" à l'Otan et aux Etats-Unis. Angela Merkel de son côté avait appelé le jour de son élection l'homme d'affaires à se tenir aux valeurs des démocraties occidentales après une campagne marquée par les dérapages et les controverses.
Ces révélations interviennent alors que le déplacement du président américain à Bruxelles a aussi été l'occasion d'un discours très ferme de Donald Trump, intimant ses alliés occidentaux à payer plus au sein de l'Alliance sans donner les gages espérés sur l'engagement américain à défendre l'Europe.
Un problème de traduction, selon Juncker
La charge du président américain Donald Trump contre la politique commerciale des "mauvais" Allemands, révélée par l'hebdomadaire Der Spiegel, n'était pas aussi "agressive" et il y a eu "un problème de traduction", a assuré vendredi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
"Je ne veux pas commenter, mais je dois commenter", s'est amusé M. Juncker, interrogé sur les propos du président américain, lors d'une conférence de presse avant l'ouverture du sommet du G7 à Taormina, en Sicile.
"Il n'est pas vrai que le président (Trump) a eu une approche agressive. C'est un problème de traduction. Il n'a pas dit que les Allemands se comportaient mal, il a dit qu'il y avait un problème. Ce n'était pas agressif", a déclaré M. Juncker.
(Avec AFP)
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