Aux États-Unis, le double défi de la Fed : plein emploi et inflation à +2%

Alors que le taux de chômage aux États-Unis s'est stabilisé à 6,7% au mois de décembre, ce niveau devrait encore diminuer jusqu'en 2023. Le président de la Fed s'est montré positif pour le marché de l'emploi lors d'une conférence ce mardi, même s'il est moins optimiste pour l'inflation dans les mois à venir.
Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a annoncé mardi que les Etats-Unis devraient atteindre le plein emploi en 2023, trois ans après le début de la crise du Covid-19.
Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a annoncé mardi que les Etats-Unis devraient atteindre le plein emploi en 2023, trois ans après le début de la crise du Covid-19. (Crédits : Reuters)

Trois semaines après l'annonce par Joe Biden d'un plan de relance de 1.900 milliards de dollars, le président de la Réserve fédérale de Chicago (Federal Reserve Bank of Chicago), Charles Evans, s'est dit mardi "raisonnablement confiant" quant à un retour au plein emploi d'ici à trois ans. En revanche, il s'est montré plus inquiet concernant l'inflation, qui devrait rester faible, malgré un pic temporaire.

"Je suis raisonnablement confiant dans la possibilité d'atteindre notre objectif de plein emploi au cours des trois prochaines années. Je suis toutefois plus préoccupé par les perspectives (concernant) l'inflation", qui "est bien trop faible aujourd'hui", a ainsi déclaré Charles Evans, qui fait partie en 2021 des membres votants du comité monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

Double défi

La Fed, qui est la banque centrale américaine et compte 12 banques régionales, a un double objectif : le plein emploi et une inflation annuelle de 2%. Elle a indiqué l'été dernier qu'elle pourrait tolérer temporairement un dépassement.

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 "Je pense que le taux de chômage reviendra près de son niveau pré-pandémique de 3,5% d'ici fin 2023. Concernant l'inflation, le chemin est encore long", a détaillé le président de la Fed de Chicago lors d'une conférence virtuelle de l'université d'Oakland (Michigan).

Redécollage de la consommation au printemps et pic d'inflation

La consommation devrait pourtant bondir, notamment au printemps, lorsque l'activité repartira avec la vaccination d'une large partie de la population. Les prix devraient donc grimper, d'autant plus que ceux de mars et avril 2020, auxquels ils seront comparés, étaient en chute à cause des premiers confinements.

L'inflation sur un an pourrait alors dépasser les 2%, mais cela ne sera que temporaire. "Je m'attends à ce que l'inflation se stabilise et termine l'année dans une fourchette de 1,5% à 1,75%", a indiqué Charles Evans.

En 2020, l'inflation annuelle était de 1,3%, en ralentissement par rapport à 2019, selon l'indice PCE, utilisé par la Fed.

Charles Evans s'attend par ailleurs à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 5% à 6% en 2021, puis de 2% à 3% en 2022 et 2023.

Inquiétude pour la jeunesse en détresse

Il s'est également montré très préoccupé par "l'impact de la pandémie sur les enfants et les jeunes adultes" dont les écoles sont fermées depuis le mois de mars.

Il a ainsi évoqué "le traumatisme lié à l'isolement, à l'insécurité alimentaire, aux préoccupations concernant la stabilité du logement et aux perspectives d'emploi incertaines pour eux-mêmes et les adultes autour d'eux".

"Si elles ne sont pas résolues, ces perturbations pourraient facilement laisser des cicatrices durables qui rendraient encore plus difficile pour ces jeunes la réalisation de leur potentiel économique et d'autres aspirations", a-t-il précisé.

Commentaires 2
à écrit le 05/02/2021 à 8:59
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Pendant ce temps : C'est une idée qui risque de faire débat. Amazon va en effet installer des caméras de surveillance dans les camions de livraison. Une décision prise, selon le géant du e-commerce, pour améliorer la sécurité, mais les ONG y voi...

à écrit le 04/02/2021 à 14:22
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Les salaires sont au ras des pâquerettes, le dumping social chinois ayant ravagé les marchés de l'emploi de la plupart des pays develloppés, si jamais les prix augmentaient c'est l'économie de marché qui s'effondrerait, la consommation tient juste du...

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