Brexit : Obama inquiet pour la croissance mondiale à long terme

Le président américain Barack Obama a souligné mercredi les "inquiétudes légitimes (pesant) sur la croissance mondiale à long terme" après le vote des Britanniques en faveur d'un Brexit, tout en se disant confiant dans la capacité du système financier à résister au choc.
En visite à Londres en avril, le président américain s'était prononcé avec force pour un maintien du Royaume-Uni dans l'UE.

Si la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne se produit à terme "et que cela gèle les opportunités d'investissement au Royaume-Uni et dans l'Europe toute entière, à un moment où les taux de croissance mondiaux sont déjà faibles, cela n'aide pas" la bonne marche de l'économie, a déclaré Barack Obama en visite à Ottawa, à l'occasion du Sommet des leaders nord-américains (Etats-Unis, Canada et Mexique).

Peu avant, le président américain s'était toutefois voulu rassurant sur la stabilité du secteur financier, malgré l'onde de choc qui l'a parcouru après le vote britannique.

"Nos équipes continueront à travailler (...) pour s'assurer que le système financier mondial reste stable, et j'ai confiance dans le fait que nous y arriverons", a-t-il déclaré.

Jugeant qu'il y avait eu "un peu d'hystérie" après l'annonce des résultats, le président américain avait toutefois martelé mardi qu'il ne s'attendait pas à des "changements catastrophiques".

Rétropédalage ?

Depuis le référendum britannique, Barack Obama cherche à rassurer les Américains - et les marchés - sur les conséquences d'un Brexit. Dès l'annonce des résultats vendredi, le président des Etats-Unis a exprimé sa confiance dans le fait que le Royaume-Uni mènerait une sortie de l'Union européenne « sans heurts ».

Lors de son passage en avril à Londres, il avait pourtant lancé de vives mises en garde :

"Certains pensent peut-être qu'il y aura un accord de libre échange USA/Royaume-Uni mais cela n'arrivera pas de sitôt [...] Le Royaume-Uni sera en queue de peloton. [...] Nous sommes concentrés sur les négociations avec le grand bloc. [...] Les Etats-Unis veulent un Royaume-Uni fort comme partenaire. Et le Royaume-Uni excelle lorsqu'il contribue à diriger une Europe forte.", avait affirmé le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse commune avec David Cameron.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaires 6
à écrit le 30/06/2016 à 12:47
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"Et le Royaume-Uni excelle lorsqu'il contribue à diriger une Europe forte." Avec le Brexit, les US perdent leur courroie de transmission en Europe. Les Anglais ont toujours privilégié leurs intérêts avec les US avant ceux de l'Europe. Ils ne sont pa...

à écrit le 30/06/2016 à 10:33
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La croissance mondiale est en chute libre depuis bien avant le brexit mais bon comme les politiciens adorent se déresponsabiliser eux et l'oligarchie qui les dirigent ils adorent trouver des boucs émissaires médiatiques de la sorte.

le 30/06/2016 à 13:01
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... de la même façon que l'Europe (quoique pas franchement innocente non plus) et la politique migratoire ont servis de prétextes pour le vote du Brexit !

le 30/06/2016 à 14:21
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Oui, 3 jour que les bourses remontent, tu parle d'un choc ! Le Brexit amortie par les bourses en moins d'une semaine, waw, faut être inquiet pour le monde !!

à écrit le 30/06/2016 à 10:15
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L'économie US n'est pas vraiment dans le vert et il s'agit de trouver une excuse a l'extérieur et a motiver son extension militaire!

à écrit le 30/06/2016 à 9:19
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Il ne faut pas être pessimiste Mister Président Obama ...en France Normal 1er à décréter le contraire ...la croissance sera à 1, 7 % au lieu de 1,6 % ! en l'urgence veuillez prendre contact avec Normal 1er ...il vous communiquera peut être son art d...

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