Climat : vers un échec de la COP24 ?

Les impacts du dérèglement climatique "n'ont jamais été aussi graves" et doivent pousser la communauté internationale à "faire beaucoup plus" pour le combattre, selon l'ONU. Mais le rendez-vous de Katowice ne devrait pas être marqué par des avancées significatives.
(Crédits : Kacper Pempel)

Les impacts du dérèglement climatique "n'ont jamais été aussi graves" et doivent pousser la communauté internationale à "faire beaucoup plus" pour le combattre, a plaidé dimanche la responsable climat de l'ONU au premier jour de la COP24. "Cette année devrait être l'une des quatre plus chaudes jamais enregistrées. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère sont à un niveau record et les émissions continuent à augmenter", a déclaré Patricia Espinosa dans un communiqué.

"Les impacts du changement climatique n'ont jamais été aussi graves. Cette réalité nous dit que nous devons faire bien plus. La COP24 doit rendre ça possible", a-t-elle ajouté.

Le dérèglement climatique frappe "déjà des communautés sur toute la planète" et les "victimes, destructions, souffrances" qui en découlent "rendent notre travail plus urgent", a-t-elle encore estimé.

200 pays réunis en Pologne

Les délégations de quelque 200 pays sont réunies depuis dimanche en Pologne pour la  24e Conférence climat de l'ONU, qui doit permettre de mettre l'accord de Paris sur les rails, face à l'urgence climatique. L'objectif affiché par l'Accord de Paris est de réduire le recours aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre pour contenir la hausse des températures "nettement en dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels et de s'efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C. Mais ce rendez-vous annuel, organisé dans une ville située au cœur du bassin minier polonais à Katowice, ne devrait pas être marqué par des avancées significatives malgré la publication récente de plusieurs rapports alarmistes sur les émissions de gaz à effet de serre.

Les délégations vont rester pendant deux semaines en vue de surmonter les divergences politiques afin de lutter contre le réchauffement climatique en réduisant le recours aux énergies fossiles. Les Etats-Unis ont réaffirmé lors du G20 en Argentine leur décision de se retirer de l'accord de 2015 et ont répété leur détermination à utiliser toutes les sources d'énergie disponibles. En outre, le Brésil du président d'extrême droite Jair Bolsonaro a déjà annoncé qu'il renonçait à accueillir comme prévu la COP25 l'an prochain. Les autres pays industrialisés, dont la Chine, ont renouvelé leur engagement pris lors de la COP21 tout en faisant valoir leurs particularités nationales et leurs capacités à s'adapter.

Augmentation de la température

A l'approche de la conférence, de multiples signaux d'alerte ont été émis par la communauté scientifique. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a prévenu en octobre que les températures moyennes à la surface du globe progresseront probablement de 1,5°C entre 2030 et 2052 sans mesures rapides et sans précédent pour l'enrayer. Dans une première ébauche - publiée jeudi - de sa Déclaration sur l'état du climat mondial en 2018, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), estime qu'en l'état, la température risque d'augmenter de 3 à 5°C d'ici à la fin du siècle.

Commentaires 13
à écrit le 09/12/2018 à 13:00
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Comment la communauté scientifique peut-elle encore continuer à couvrir l’énorme mensonge, c’est lamentable.

à écrit le 04/12/2018 à 23:52
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je disais "course a la croissance"......qui pille la ressource on peut devenir un peu frugal....et reregionaliser certaines productions....plutôt que de faire venir de chine''nos concentrés de tomate....italiennes, et nos cornichons d inde réparer pl...

à écrit le 03/12/2018 à 11:03
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l'ONU a-t-elle le pouvoir de stopper les éruptions volcaniques ???

à écrit le 03/12/2018 à 10:37
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Article alarmiste mais infondé car la température mondiale stagne depuis 10 ans déjà, remettant en cause le dogme d'une corrélation avec le taux de CO2. Il est alarmant que si peu d'argument scientifique puisse conduire a des politiques de décrois...

à écrit le 03/12/2018 à 9:13
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bonne nouvelle. Marre de ses grandes messes inutiles ou rien de serieux est decidé. Il est de toute facon illusoire de penser qu on va rester en dessous de 2 deg. Il faut au contraire se preparer a une augmentation massive des temperatures ou du nive...

à écrit le 03/12/2018 à 8:37
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Tant que les actionnaires milliardaires gagneront 30% de revenus en plus en investissant sur la destruction du monde ils continueront d'investir sur la destruction du monde et ce ne sont pas les politiciens, leurs chienchiens, qui les en empêcheront.

à écrit le 03/12/2018 à 0:29
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ce sera forcément un echec....car incompatibilité évidente entre'la course a ' croissance...et un developpement durable... ..tant qu on ne revise pas drastiquement le'modèle de la mondialisation...on va droit dans le mur....

le 03/12/2018 à 11:10
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Quand quelque chose est annoncé comme "évident"... c'est là qu'il faut commencer à en douter.

le 03/12/2018 à 14:38
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Vous pouvez nous expliquer dans le detail la difference entre ''''croissance '''''et developpement durable ''''''comme si ces deux mots n'avait pas strictement le meme sens ........!

à écrit le 02/12/2018 à 21:47
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Il y a un pb, on ne peut pas se payer le luxe que ce soit un échec. Cela fait trop longtemps qu’on tergiverse

à écrit le 02/12/2018 à 20:47
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Quel est le bilan carbone de ces grand messes à peu près inutiles ?

le 02/12/2018 à 21:48
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C’est un mal pour un bien

le 04/12/2018 à 7:51
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je n'en suis pas convaincu.

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