Covid-19 : Biden renforce sa politique de lutte et oblige une majorité de salariés à se faire vacciner

Alors que la vaccination ralentit aux États-Unis, mettant en danger la reprise, le président américain serre la vis. La majorité des salariés américains sont tenus d'être vaccinés d'ici le 4 janvier, sans quoi ils devront se soumettre à des tests très réguliers.
Cette nouvelle mesure radicale concerne des dizaines de millions de salariés américains.
Cette nouvelle mesure radicale concerne des dizaines de millions de salariés américains. (Crédits : Brendan McDermid)

Les États-Unis passent la vitesse supérieure pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. D'ici le 4 janvier, les employés des entreprises de plus de 100 personnes, les travailleurs du monde médical et les salariés des sous-traitants d'agences fédérales devront être vaccinés, a annoncé jeudi l'administration du président Joe Biden. S'ils refusent, ils devront se soumettre à des tests très réguliers.

Cette nouvelle mesure radicale concerne donc des dizaines de millions de salariés américains. "Il y a la même échéance cohérente pour ces trois catégories du 4 janvier 2022", date à laquelle les employés devront soit avoir reçu leur dernière dose de vaccin, soit commencer à se soumettre à au moins un test par semaine, a indiqué jeudi un haut-responsable américain.

L'immense campagne de vaccination américaine menée tambour battant s'est en effet essoufflée et a fait augmenter de nouveau les taux de contamination et endiguant en partie la reprise économique. Début novembre, seulement 56,95% de la population américaine était entièrement vaccinée, contre 65,36% en moyenne au sein de l'Union européenne, alors que les États-Unis avaient jusqu'à fin juillet une longueur d'avance, selon les données Covidtracker.

Deux tiers des travailleurs américains concernés

En septembre déjà, le président Biden avait dévoilé cette mesure, censée toucher plus des deux-tiers de la main-d'œuvre du pays, lors d'un discours à la Maison Blanche. Un moyen selon lui de "tourner la page" du Covid-19 qui a déjà fait 750.000 morts aux États-Unis. En fonction depuis presque un an jour pour jour, Joe Biden, qui a fait de la lutte contre l'épidémie un des marqueurs de sa présidence, reste ainsi sur sa ligne.

Face à cela, plusieurs entreprises, dont le géant de la viande Tyson Foods ou la compagnie aérienne United Airlines, avaient préparé le terrain en imposant dès la fin septembre ces obligations à leurs employés. Dernier en date, le constructeur automobile Ford a exigé de ses 32.000 employés qu'ils soient vaccinés d'ici le 8 décembre sauf en cas d'exemption religieuse ou médicale, selon plusieurs médias américains.

Au contraire, d'autres dénoncent une "dictature". Au pays des libertés individuelles, la mesure provoque en effet un tollé dans l'opposition républicaine. Et convaincre les adultes réticents de recevoir le vaccin n'est pas une mince affaire, d'autant que plusieurs États américains, dont le Texas, ont d'ores et déjà interdit les obligations vaccinales sur leur sol. Dans un sondage publié le mois dernier par la Society for Human Resource Management, 90% des employeurs interrogés estimaient qu'il était difficile de mettre en œuvre cette obligation vaccinale.

Vaccination des enfants

D'autre part, les injections de vaccin contre le Covid-19 aux enfants de 5 à 11 ans ont commencé mardi soir aux États-Unis, 28 millions de bambins sont ainsi éligibles dans le pays. Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont officiellement recommandé mardi les injections du vaccin de Pfizer pour cette tranche d'âge, après l'autorisation en fin de semaine dernière par l'Agence américaine des médicaments (FDA).

Chez les 5 à 11 ans, plus de 1,9 million de cas de Covid-19 ont été enregistrés aux États-Unis, dont plus de 8.300 hospitalisations, plus de 2.300 cas de MIS-C (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique), et une centaine de décès.

Selon les essais cliniques menés par Pfizer sur des milliers d'enfants, le vaccin a démontré une efficacité de 90,7% contre les formes symptomatiques de la maladie.

De plus, outre les vaccins, un comprimé pourrait aussi aider à lutter contre le Covid-19. Il s'agit du molnupiravir, la pilule anti-Covid de Merck. Les autorités sanitaires américaines comme européennes ont annoncé le 25 octobre qu'elles entamaient une procédure accélérée pour autoriser ou non ce nouveau traitement. Ce médicament permettrait de diviser par deux les risques d'hospitalisation et de décès liés au Covid-19, selon les résultats de ses essais cliniques.

Lire aussi 4 mnLe molnupiravir, la pilule anti-Covid de Merck, bientôt en Europe ?

Commentaires 7
à écrit le 05/11/2021 à 9:24
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Un nombre anormalement élevé de pompiers de New York a demandé à être placé en arrêt maladie ces derniers jours, une «protestation» contre le vaccin obligatoire jugée «inadmissible» lundi par leur patron, mais qui ne bouleverse pas pour l'instant le ...

le 05/11/2021 à 10:18
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Et oui tout le monde n'est pas un zombie béni oui oui pour avoir le droit de continuer à lutter contre l'ennui en consommant, à mettre en perspectives avec tout ces gens dans la santé docteurs et infirmières qui ont démissionné du fait de cette même ...

à écrit le 05/11/2021 à 9:22
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" La majorité des salariés américains sont tenus d'être vaccinés d'ici le 4 janvier" Et tous les six mois, donc.

à écrit le 05/11/2021 à 9:14
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"qui a déjà fait 750.000 morts aux États-Unis". En deux ans ,donc .On peut rappeler que le nombre de morts aux États-Unis hors covid est d'environ 2 à 2,5 millions par an soit entre 4 à 5 millions en deux ans.

à écrit le 05/11/2021 à 8:58
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"D'autre part, les injections de vaccin contre le Covid-19 aux enfants de 5 à 11 ans ont commencé mardi soir aux États-Unis" D"après vous ,pourquoi ici le gouvernement LREM oblige à remettre le masque aux enfants dans 39 départements ,simple ,on p...

à écrit le 05/11/2021 à 8:48
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Pendant ce temps : Premier revers électoral pour Joe Biden. Le républicain Glenn Youngkin a réussi à remporter le poste de gouverneur de l’État de Virginie mercredi, selon les projections des télévisions américaines, à l'issue d'un scrutin considé...

à écrit le 04/11/2021 à 18:57
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Donc c'est une vaccination de 100% des gens de la planète qu'ils veulent et il ne faudrait pas qu'il ai des thèses complotistes. "Monsieur je vais vous poignarder mais sachez que je ne veux pas vous faire mal !"

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