Crash en Egypte : grande confusion autour de l'origine de l'accident

La compagnie aérienne russe Metrojet privilégie la piste extérieure, confortant ainsi la piste de l'attentat revendiquée par Daesh. Mais les experts militaires et aéronautiques sont sceptiques.
Des informations contradictoires sur l'origine du crash de l'A321 de Metrojet dans le Sinaï sèment la confusion.

C'est la confusion ce lundi sur l'origine de l'accident d'avion qui a coûté la vie à 224 personnes samedi 31 octobre dans le Sinaï (Egypte). Tôt dans la journée, la compagnie aérienne russe, Metrojet, a exclu que l'accident soit dû à un problème de maintenance affirmant que l'Airbus A321 était en "excellent état", ni même à une erreur de pilotage. Dès lors, les dirigeants de la compagnie privilégient la piste de "l'action extérieure", sous-entendu une action terroriste.

Attentat revendiqué par Daesh, mais piste jugée peu crédible

Il a d'ores et déjà été déterminé que l'avion s'est disloqué en plein vol, ce qui laisse supposer une explosion. La revendication d'un attentat par la branche égyptienne de l'Etat Islamique a conforté ce scénario.

Mais, ni les autorités russes ni les experts militaires et aéronautiques n'ont paru convaincu par la version de Metrojet. Ils estiment que les groupes djihadistes installés dans la Sinaï n'ont pas les moyens militaires d'atteindre un avion de ligne qui vole à plus de 9.000 mètres d'altitude. Ils n'affirment pas pour autant que le crash de samedi ne soit pas la conséquence d'une attaque terroriste. L'analyse des boîtes noires doit permettre d'en savoir plus.

Les Etats-Unis affichent leur scepticisme

Aux Etats-Unis, le chef du renseignement, James Clapper, a également fait part de son scepticisme quant au scénario avancé par la compagnie aérienne russe. Il a estimé qu'il n'y avait "pas de signes pour l'instant" d'un acte terroriste. Il a, lui aussi, qualifié "d'improbable" le fait que Daesh dispose en Egypte des moyens d'abattre un avion de ligne.

Metrojet sous le feu des autorités russes

Les autorités russes ont diligenté des investigations approfondies à l'endroit de la compagnie aérienne. Ainsi, des perquisitions ont été réalisées au siège de Metrojet, filiale de Kogalymavia, et plus de 100 interrogatoires ont été menés.

Cet accident jette le trouble sur cette petite compagnie qui exploitait 9 avions avant le crash, et qui avait du mal à payer ses salaires. Les autorités russes ont ainsi passé au crible tous les documents de la compagnie. Elles ont toutefois reconnu que toutes les autorisations étaient en règles.

Commentaires 4
à écrit le 02/11/2015 à 21:40
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Entre les avions qui tombent comme des mouches et les éliminations physiques de personnes ce monde est plus que vérolé par des esprits malades, comment voulez-vous extirper tous ces parasites ?…. si au moins les technologies dont nous rabattent les C...

le 02/11/2015 à 23:12
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Les "lumières" vous ont permis de donner votre avis sur un pur produit de la technologie. Avouez que ce n'est déjà pas si mal !

à écrit le 02/11/2015 à 17:18
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Poutine semble vouloir avec insistance la peau de la compagnie Metrojet avant même toute enquête ... Ca laisse à penser sur le malaise russo-Egyptien ! Combien de Russes et d'Egyptiens au sein de daesh ?

à écrit le 02/11/2015 à 17:02
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Les boites noires (de couleur orange) détiennent probablement la vérité... dommage que ce ne soit pas un pays neutre qui puisse les analyser !

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