Crash d'un avion russe en Egypte : les principales informations

Un avion civil russe s'est écrasé dans le Sinaï ce 31 octobre, causant la mort des 224 personnes qu'il transportait. Moscou a lancé une enquête sur un événement dont des groupes affiliés à l'Etat islamique ont revendiqué la responsabilité. Voici les principaux éléments d'information sur ce crash.
La compagnie Metrojet exploitait l'avion qui s'est écrasé le 31 octobre depuis 2002.

Drame aérien en Egypte ce samedi 31 octobre. Toute la journée, de nombreuses informations en provenance des différentes autorités égyptiennes, russes, mais aussi des compagnies privées impliquées se sont succédées. En voici un résumé succinct.

Les victimes

Le vol 9268 de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, transportait 217 passagers et 7 membres d'équpage, tous décédés.  Parmi les passagers qui étaient âgés de 10 mois à 77 ans, 214 étaient Russes et 3 Ukrainiens.

Le déroulé des événements

L'appareil qui se dirigeait vers Saint-Pétersbourg a décollé de l'aéroport de Charm el-Cheikh, l'une des plus importantes stations balnéaires égyptienne, ce 31 octobre à 5h51 heure locale (04h51 du matin à Paris). Il a disparu des radars vingt-trois minutes plus tard. Les autorités de l'aviation civile égyptienne ont déclaré avoir perdu le contact avec l'appareil alors qu'il volait à environ 30.000 pieds (9.144 mètres). Une altitude, qui, selon des experts, écarterait l'hypothèse de l'envoi d'un missile depuis le sol.

Peu de temps auparavant, le pilote a contacté le régulateur de vol et fait état de problèmes techniques, selon l'agence russe RIA. Il aurait demandé un changement de route et un atterrissage à l'aéroport du Caire.

La trace de l'avion se serait perdue "près la frontière Israélo-égyptienne", a indiqué le ministre russe des Transports, Maxim Sokolov. Les débris ont été rapidement retrouvés dans une région montagneuse. L'appareil aurait été "coupé en deux", selon des observateurs sur place cités par des agences de presse.

Des revendications ...

Un groupe affilié à l'Etat islamique (EI) en Egypte a revendiqué la responsabilité du crash dans un communiqué diffusé par ses partisans sur Twitter. La revendication de l'EI a également été diffusée sur l'un des sites internet qui diffusent des information pour Daech.

"Les combattants de l'Etat islamique ont pu abattre au-dessus de la province du Sinaï un avion russe qui transportait plus de 200 croisés russes. Ils ont tous été tués, que Dieu en soit remercié", lit-on dans le texte diffusé sur Twitter.

... contredites par Moscou

Mais Maxim Sokolov, le ministre russe chargé des Transports, a affirmé à l'agence russe Interfax que "cette information ne peut être considérée comme exacte".

"Nous ne pourrons parler des causes du crash qu'après l'analyse de toutes les informations et la tenue d'une enquête internationale", a-t-il précisé plus tôt à l'agence TASS. L'appareil avait reçu tous les certificats de vol a-t-il ajouté.

Lancement d'une enquête

Plus tôt dans la journée président russe Vladimir Poutine a ordonné à son Premier ministre Dimitri Medvedev de former une commission d'enquête sur le crash de l'avion Kolavia survenue ce samedi.

Les enquêteurs du Comité d'enquête de la Fédération de Russie vérifient des échantillons du carburant utilisé par l'avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara en Russie, a indiqué l'agence de presse russe RIA. En outre, les enquêteurs ont interrogé des personnes ayant participé à la préparation de l'avion et de son équipage. Il ont aussi procédé à des fouilles à l'aéroport de Domodedovo de Moscou où lse trouve le siège de la compagnie aérienne Kogalymavia/Metrojet.

Infractions détectées en 2014

L'autorité russe de régulation des transports publics, Rostransnadzor a déclaré avoir découvert des infractions à la réglementation lors de sa dernière inspection de routine à la compagnie aérienne. Mais, après l'inspection, qui a eu lieu en mars 2014, l'entreprise a remédié aux problèmes dans les délais impartis.

Le pilote de l'avion avait à son actif 12.000 heures de vol, a déclaré une porte-parole de la compagnie aérienne aux agences RIA et Interfax.

De leur côté, les services de sécurité égyptiens ont dit avoir déjà localisé l'enregistreur des données de vol. Certains de ses membres ont évoqué de possibles "problèmes techniques" de l'avion à Reuters.

L'avion

Il s'agissait d'un Airbus A321-200 produit en 1997, selon le constructeur européen. Il était exploité par la compagnie russe depuis 2002 et avait accumulé 56.000 heures de vol. L'A321 est le plus gros appareil de la famille A320.

Air France évite de survoler le Sinaï

En fin de journée, Air France a émis un communiqué pour indiquer que le survol de zone du Sinaï serait évité "par mesure de précaution".

Des mesures similaires avaient été prises l'an dernier après le crash d'un avion Malaysian Airlines en Ukraine. D'autres zones comme l'Irak sont également écartées des plans de vol depuis juillet 2014.

(avec agences)

Commentaires 4
à écrit le 01/11/2015 à 16:56
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si l'analyse des boites noires est faite par la Russie qui sera juge et partie de fait .... il sera délicat de connaitre la vérité !

à écrit le 31/10/2015 à 21:32
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Tiens les Russes sont plus prompt à vouloir une enquête internationale que pour l'avion de la Malaysia au dessus de l'Ukraine !

à écrit le 31/10/2015 à 19:13
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Bonjour, C'est quand même étrange de dire le crash de l'avion russe en titre et non pas l'Airbus de telle compagnie... Dans les autre cas, ce n'est pas la même rhétorique: je crois qu'on disait pas le crash de l'avion Allemand mais de la German ...

le 01/11/2015 à 0:08
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Herman wings n'est pas une marque d'avion, mais une compagnie aérienne...

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