[Article publié le 12 février à 11h49, mis à jour à 14h05 avec cours de Bourse]
En 2017, le brasseur néerlandais Heineken a réalisé un chiffre d'affaires de 21,89 milliards d'euros, soit une hausse de 5,3% par rapport à l'année précédente. En volume, il a fait état d'une hausse de 3% des ventes de ses bières, grâce à "une croissance positive en Europe et une croissance accélérée en Amérique".
Le segment Premium a lui grimpé de 4,5%, avec une croissance dans toutes les régions, principalement en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est, mais à l'exception de l'Asie Pacifique en raison de volumes plus faibles en Chine et au Vietnam.
Dans un communiqué daté du lundi 12 février, le PDG du groupe Jean-François van Boxmeer a confirmé :
"Nous avons fourni des résultats solides en 2017, avec toutes les régions contribuant à une croissance à périmètre constant en volume, chiffres d'affaires et bénéfice opérationnel."
Une marge qui croît moins fortement que prévu
Pourtant, malgré ces bons chiffres, Jean-François Van Boxmeer dit aussi s'attendre à une croissance de la marge d'exploitation du groupe cette année inférieure à ses objectifs donnés sur une période s'étendant de 2014 à 2017, notamment en raison d'un environnement de marché volatil.
"Nous nous attendons à ce que l'environnement continue à être marqué par la volatilité et l'incertitude."
Alors que le groupe tablait sur une hausse annuelle de 40 points de base de sa marge d'exploitation entre 2014 et 2017, celle-ci n'a augmenté que de 14 points en 2017. Pour 2018, la progression devrait être de l'ordre de 25 points de base.
"Pour 2018, hors importants développements macro-économiques et politiques imprévus, nous nous attendons à fournir une amélioration de la marge opérationnelle d'environ 25 points de base. Ceci inclut un effet dilutif résiduel de l'acquisition de Brasil Kirin, dont l'intégration et les résultats sont encourageants."
Des acquisitions qui ont influé sur la marge
De fait, l'acquisition de la filiale brésilienne du groupe japonais de boissons Kirin Holdings en 2017 - dont Heineken a toutefois souligné une performance "encourageante" -, a bridé la marge opérationnelle, fixée à 17,20%. Même phénomène avec l'acquisition de Punch Taverns, un groupe de pubs anglais évalué à 402,7 millions de livres sterling (480 millions d'euros) et de la totalité du brasseur américain Lagunitas.
Les activités du brasseur en Europe ont également souffert de la concurrence des groupes polonais et des températures estivales fraîches.
Pressions sur le coût des matières premières
Heineken a également fait état de pressions inflationnistes, notamment sur les cours des matières premières, comme l'aluminium utilisé dans les cannettes, et en raison de la volatilité des devises de pays émergents.
Heineken se traite à un PER de 12, au-dessus de celui de son concurrent danois Carlsberg, qui souffre de la baisse de ses ventes en Russie, mais en dessous de celui du numéro un mondial Anheuser-Busch InBev, dont les ventes ont fléchi aux États-Unis et au Brésil.
Le cours de l'action a été chahuté après ces annonces, affichant une baisse à 14 heures de 3,27%, à la Bourse Euronext d'Amsterdam.
(Avec AFP et Reuters)
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