Japon : une ex-mannequin incarne le nouveau visage de l'opposition

Pour la première fois de son histoire, le principal parti d'opposition nippon, le Parti démocrate, a élu une femme à sa tête. Renho Murata (村田), 48 ans, incarne désormais le renouveau du parti face à l’hégémonique Parti libéral démocrate du Premier ministre, Shinzo Abe.
Après une polémique sur sa nationalité qui a bien failli lui coûter les élections, Renho Murata, 48 ans, a finalement été élue jeudi à la tête du principal parti d'opposition japonais.

Dans un monde politique nippon très largement masculin (15% des sièges au Parlement sont occupés par des femmes), Renho, 48 ans, est devenue la troisième femme à obtenir un poste à responsabilités cette année, après l'élection d'une gouverneure à Tokyo et la nomination d'une femme à la tête du ministère de la Défense.

Ex-mannequin et journaliste

Renho, de son nom d'usage unique, l'a emporté jeudi 15 septembre face à deux adversaires masculins, Seiji Maehara, 54 ans, ex-ministre des Transports puis des Affaires étrangères, et Yuichiro Tamaki, 47 ans, député.

Avant d'entrer au Parlement en 2004 et de devenir ministre de la Réforme administrative, Renho s'est d'abord fait connaître comme mannequin dans les années 1980, puis comme journaliste de télévision.

 Devenue japonaise à 17 ans

Renho Murata est née à Tokyo d'un père taïwanais et d'une mère japonaise, mais n'a pu obtenir la nationalité japonaise qu'à l'âge de 17 ans. En effet, jusqu'en 1985, seuls les enfants de père japonais étaient autorisés à obtenir cette nationalité.

Cette affaire, qui a refait surface pendant sa campagne, a bien failli lui coûter la présidence du Parti démocrate. Certains de ses adversaires lui ont notamment reproché d'avoir conservé sa nationalité taïwanaise.

Elle a peu de chances (pour l'instant) de succéder à Shinzo Abe

Si elle incarne désormais le renouveau du Parti démocrate, il est peu probable -pour l'instant- qu'elle parvienne à détrôner le parti de l'actuel Premier ministre.

Un article du Time rappelle que le Parti libéral démocrate (PLD) de l'actuel Premier ministre compte 40% d'intentions favorables, contre 8% pour les démocrates. Au pouvoir entre 2009 et 2012, le Parti démocrate a été sévèrement critiqué après un scandale sur son financement et pour sa gestion de la catastrophe de Fukushima.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.