Joe Biden-Kevin McCarthy : un accord de principe pour éviter un défaut de paiement américain

Les États-Unis sont actuellement confrontés à une situation financière critique, menaçant de plonger le pays dans un défaut de paiement. Le président Joe Biden et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, se sont réunis samedi pour trouver un compromis et éviter cette issue désastreuse. Ils ont annoncé un accord de principe qui devra être entériné par des votes à la Chambre des représentants et au Congrès
(Crédits : LEAH MILLIS)

Première mis en ligne 28/05/2023 02:30 | Mise à jour 28/05/2023 08:28

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Dernière ligne droite pour les négociations cruciales pour l'avenir financier des États-Unis. Le président Joe Biden et Kevin McCarthy ont tenu une réunion samedi soir pour discuter de la crise imminente. Les États-Unis se dirigent vers un défaut de paiement, ce qui pourrait entraîner des conséquences désastreuses sur l'économie mondiale. La réunion visait à trouver un compromis pour éviter cette situation et garantir la stabilité financière du pays.

La question du défaut de paiement américain est d'une importance capitale. Si les États-Unis ne parviennent pas à honorer leurs obligations financières, cela pourrait entraîner une panique sur les marchés mondiaux, un effondrement du dollar et une instabilité économique générale. Les conséquences seraient ressenties à l'échelle mondiale, affectant les marchés boursiers, les taux de change et les investissements.

Joe Biden et Kevin McCarthy unissent leurs forces

Face à cette menace imminente, le président Joe Biden et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, ont décidé de travailler ensemble pour trouver une solution. Leurs efforts conjoints visent à surmonter les divergences politiques et à parvenir à un compromis qui permettra d'éviter un défaut de paiement. La réunion de samedi était une étape cruciale dans ce processus.

En plus de sa rencontre avec Kevin McCarthy, le président Biden a également échangé avec d'autres acteurs politiques clés. Il a tenu des discussions avec Hakeem Jeffries, le leader démocrate au sein de la Chambre des représentants, ainsi qu'avec Chuck Schumer, le chef de la majorité démocrate au Sénat. Ces réunions témoignent de l'importance accordée à la résolution de la crise et à la recherche d'un consensus politique.

Vers un compromis pour éviter le shutdown

Le principal objectif de ces discussions est de parvenir à un compromis qui permettrait d'éviter un défaut de paiement. Les négociations portent sur des questions clés telles que l'augmentation du plafond de la dette, la réduction des dépenses et la recherche de nouvelles sources de revenus. Les deux parties doivent faire preuve de flexibilité et de bonne volonté pour parvenir à un accord équilibré.

La stabilité économique des États-Unis est étroitement liée à celle de l'économie mondiale. En tant que première puissance économique mondiale, un défaut de paiement américain aurait des répercussions significatives sur les marchés internationaux.

Les États-Unis, qui sont entrés dans le week-end prolongé du « Memorial Day », la fête des anciens combattants lundi, restent suspendus à un accord pour relever le plafond de la dette, indispensable pour éviter le défaut de paiement qui aurait des conséquences catastrophiques pour l'économie mondiale.

La date à laquelle le Trésor américain se trouvera incapable d'honorer ses engagements financiers est désormais fixée au 5 juin, contre le 1er juin auparavant, offrant quelques jours de répit au pays. Cela concerne aussi bien les salaires de fonctionnaires, les retraites ou remboursements des créanciers.

Une « short list » de désaccords

Parmi les points de désaccord entre les deux camps, figure l'exigence des républicains à limiter l'obtention de certaines prestations sociales, comme l'aide alimentaire, à un nombre d'heures travaillées.

« Je ne pense pas que ce soit bien d'emprunter de l'argent à la Chine pour payer des gens bien portants et n'ayant pas de personne à charge à traîner sur leur canapé », a fustigé M. McCarthy, qui se pose en défenseur intransigeant de la rigueur budgétaire, dans une vidéo partagée samedi.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Andrew Bates, a lui reproché aux républicains de vouloir prendre l'économie en otage et de mettre en péril « plus de huit millions d'emplois » tout en voulant « enlever le pain de la bouche d'Américains qui ont faim ».

Joe Biden, en campagne pour sa réélection, se positionne en champion de la justice sociale et fiscale et s'est dit à plusieurs reprises opposé à des coupes budgétaires massives qui impacteraient les travailleurs et les ménages les plus précaires.

L'un des négociateurs républicains, Patrick McHenry, a évoqué une « courte liste de désaccords » restants entre les deux camps.

« C'est une question d'heures ou de jours », a-t-il dit samedi.

La pression qui entoure les négociations est d'autant plus forte que le compromis, une fois obtenu, devra être validé par le Sénat à majorité démocrate et la Chambre des représentants dominée par les républicains. Or, le calendrier parlementaire est serré, le nombre d'élus étant rentré dans leurs fiefs pour quelques jours à l'occasion du week-end férié du « Memorial Day ». Ils ont reçu pour consigne d'être prêts à retourner à Washington dans les 24 heures en cas d'accord.

Et le chef républicain Kevin McCarthy a promis qu'il laisserait à chacun 72 heures pour examiner le compromis avant d'envisager tout vote.

Un vote qui reste au demeurant incertain, des élus progressistes au sein du parti démocrate, tout comme des élus républicains, ayant menacé de ne pas ratifier ou de retarder au maximum un texte qui ferait trop de concessions au camp adverse.

Vendredi, la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a déclaré qu'un accord était primordial pour l'économie mondiale, tout en soulignant que les États-Unis devaient faire « plus pour réduire la dette publique ».

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 28/05/2023 à 12:19
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Ces accords entérinés au sommet des partis ne sont plus ratifiés les yeux fermés par les parlementaires, cela n'annonce rien de bon.

à écrit le 28/05/2023 à 6:38
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Une gigantesque production de GES pour que dalle, des millions d'articles dans le monde, des milliards de paroles prononcées dans les médias de masse, du bruit de la fureur, des milliers d'experts de que dalle, de l'agitation stérile partout, ça comm...

à écrit le 28/05/2023 à 3:18
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Un processus identique devrait exister dans notre constitution. Un particulier doit toujours équilibré gais et dépenses ; un état devrait faire de même et être contraint à négocier le montant de sa balance négative, donc de sa capacité d'emprunter.

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