Kenya : au moins 147 morts dans l'attaque meurtrière d'une université

Quatre terroristes ont fait irruption avant l'aube sur le campus universitaire de Garissa dans l'est du Kenya, épargnant les étudiants musulmans, prenant de nombreux chrétiens en otages et tirant "à l'aveuglette". L'attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens d'Al Chabaab.
Des membres des forces armées kenyanes gardent l'entrée de l'hôpital dans lequel sont soignées les blessés lors de l'attaque de l'université.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière au Kenya depuis l'attentat contre l'ambassade des États-Unis à Nairobi, qui avait fait 213 morts le 7 août 1998. L'attaque du campus universitaire de Garissa dans l'est du Kenya, revendiquée par les islamistes somaliens d'Al Chabaab, a fait jeudi 2 avril au moins 147 morts et 79 blessés, selon un nouveau bilan communiqué par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC). Un précédent bilan officiel faisait état d'environ 70 morts.

Les forces de sécurité kényanes n'ont repris l'entier contrôle des lieux qu'au bout de pratiquement 15 heures. "L'opération a pris fin avec succès. Quatre terroristes ont été tués", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Joseph Nkaissery, aux médias kényans. Selon le ministère, "587 personnes ont été évacuées" de l'Université.

Des tirs "à l'aveuglette"

Les insurgés d'Al Chabaab ont fait irruption avant l'aube sur le campus, épargnant les étudiants musulmans et prenant de nombreux chrétiens en otages. Deux gardes à l'entrée de l'université ont été abattus puis le commando a ouvert le feu au hasard sur le campus, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où étaient hébergés plusieurs centaines d'étudiants.

Les assaillants ont "tiré à l'aveuglette" lorsqu'ils ont fait irruption sur le campus, a expliqué le chef de la police kényane, Joseph Boinet.

Des forces de police et des militaires ont encerclé par la suite les lieux et échangé des tirs avec les islamistes somaliens tout au long de la journée, et leurs tentatives d'assaut ont été à plusieurs reprises repoussées.

Les autorités kényanes ont offert une récompense de 20 millions de shillings (215.000 dollars) pour tout renseignement menant à l'arrestation d'un homme appelé Mohamed Mohamud, lié à l'attaque du campus.

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