Le pétrole recule, affecté par les stocks américains et le commerce

Les cours du pétrole ont cédé du terrain mercredi après une hausse surprise des stocks de brut américains et des informations sur un possible durcissement des sanctions commerciales américaines contre la Chine.
La production de brut a reculé pour la première fois depuis le mois de février à 10,90 millions de barils par jour contre 11,00 millions la semaine dernière.
La production de brut a reculé pour la première fois depuis le mois de février à 10,90 millions de barils par jour contre 11,00 millions la semaine dernière. (Crédits : Reuters)

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 72,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,82 dollar par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de septembre a cédé 1,10 dollar à 67,66 dollars.

"Les données sur les stocks ont déçu les investisseurs, d'autant que la différence entre ce qui était prévu et les données réelles a été assez large", a affirmé Bart Melek de TD Securities.

Un recul inédit de la production de brut

Lors de la semaine achevée le 27 juillet, les réserves commerciales de brut ont en effet augmenté de 3,8 millions de barils pour s'établir à 408,7 Mb, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de 3 millions de barils.

La production de brut a de son côté reculé pour la première fois depuis le mois de février à 10,9 millions de barils par jour (mbj) contre 11 millions de mbj la semaine dernière, laissant toutefois les courtiers relativement impassibles.

"On aurait pu penser que ce recul de la production puisse compenser la hausse des stocks, mais c'est sans doute lié à l'état d'esprit négatif du marché sur le plan de la demande mondiale", a noté M. Melek.

L'impact négatif de la guerre commerciale sur les échanges mondiaux

Ce sentiment était alimenté mercredi par des informations de presse affirmant que le président américain Donald Trump envisage désormais une taxe de 25% sur 200 milliards de biens chinois importés, contre 10% évoqués jusque-là, en plein bras de fer commercial avec Pékin qu'il accuse depuis des mois de pratiques "déloyales".

Cette guerre commerciale commence à avoir des conséquences sur les industries des deux pays ainsi que sur les échanges mondiaux, et pourrait à terme peser sur la demande d'or noir.

Le marché restait dans le même temps influencé par le dossier américano-iranien alors que Donald Trump a de nouveau évoqué mardi des discussions avec l'Iran qui pourraient selon lui intervenir "très bientôt".

La perspective d'un rapprochement de Washington et de Téhéran a laissé penser à certains acteurs du marché que les sanctions américaines pourraient être assouplies, et donc qu'au moins une partie du pétrole iranien pourrait rejoindre le marché mondial.

"Une inquiétude géopolitique est en train de se résorber, c'est négatif pour les cours", a commenté M. Melek.

( Avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 03/08/2018 à 11:20
Signaler
Quand le prix du pétrole baisse, les taxes augmentent, c'est mathématique, surtout en France mais bon, c'est pour la bonne cause, il faut bien que le Hulot subventionne ses moulins à vent et ses panneaux chinois. Dire que l'on a du gaz de schiste sou...

à écrit le 03/08/2018 à 9:10
Signaler
Trump l'a annoncé, il ne veut pas d'un pétrole cher, les états unis étant dorénavant le premier producteur de pétrole au monde il doit avoir d'énormes réserves qu'ils utilisent quand le cours est au pus haut du coup d'une pierre deux coups, on engran...

le 03/08/2018 à 10:21
Signaler
Rien de génial là-dedans, ça marchait déjà comme ça à l'époque d'Obama. Dès que les cours dépassent le seuil de rentabilité des pétroles de schiste US, leur production redémarre et ils viennent renforcer l'offre sur les marchés, jouant ainsi le rôle ...

le 06/08/2018 à 13:44
Signaler
"Rien de génial là-dedans, ça marchait déjà comme ça à l'époque d'Obama" Ok mais cela n'enlève en rien le génie de la manœuvre permettant de calmer les spéculateurs d'ailleurs. On se dit juste que quand même les actionnaires milliardaires doivent...

à écrit le 02/08/2018 à 18:40
Signaler
Quoiqu’en pensent les « aficionados de la « décarbonation », le prix du pétrole et celui des énergies en général, est un facteur de croissance .On voit bien que lorsque le prix du baril baisse l’économie est bien soutenue, a l’inverse l’augmentation...

le 03/08/2018 à 10:15
Signaler
Enfin... le problème c'est surtout les taxes, même repeintes en vert (à prétexte écologique). La mollesse de la croissance française doit beaucoup à la hausse de la fiscalité sur les carburants (surtout le gazole dont le prix en France est maintenant...

le 03/08/2018 à 10:27
Signaler
La décarbonation est pourtant un objectif souhaitable, non pas tellement pour l'environnement (voitures et camions sont de plus en plus propres, en particulier les diesel), mais surtout pour raisons géopolitiques, afin de ne plus dépendre de pays au...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.