Le Venezuela refuse l'entrée de 5 eurodéputés sur son territoire

Le Venezuela a refusé dimanche 17 février l'entrée sur son territoire d'un groupe de députés du Parlement européen, accusant ceux-ci de vouloir se rendre dans la capitale Caracas à des fins conspiratrices alors que le pays d'Amérique latine traverse une importante crise politique. L'opposant Juan Guaido a critiqué cette décision en dénonçant "un régime isolé et toujours plus irrationnel".
Le Venezuela a invoqué de possibles visées conspirationniste contre le pays pour justifier l'expulsion des cinq eurodéputés.
Le Venezuela a invoqué de possibles visées conspirationniste contre le pays pour justifier l'expulsion des cinq eurodéputés. (Crédits : STRINGER)

Cinq députés du Parti populaire européen (PPE, droite) ont tenté de rallier le Venezuela afin d'y rencontrer Juan Guaido, considéré par le Parlement européen et les Etats-Unis comme "seule autorité démocratique légitime" du Venezuela et donc président par intérim du pays. En vain : ces élus ont été refoulés de l'Etat d'Amérique latine, dimanche 13 février, à leur arrivée. "Nous sommes en train de nous faire expulser du Venezuela : on nous a confisqué nos passeports, on ne nous a pas communiqué la raison de l'expulsion, pas plus que nous n'avons de document qui justifie pourquoi on nous renvoie du pays", a affirmé l'Espagnol Esteban Gonzalez Pons, l'un des cinq députés européens (tous du Parti populaire européen, droite et centre-droit), dans une vidéo tournée depuis l'aéroport de Caracas-Maiquetia.

"Nous sommes la première délégation internationale qui allait rendre visite au président par intérim Juan Guaido. La question n'est pas qu'on ne nous laisse pas entrer, mais qu'on ne laisse le président par intérim voir aucune autorité étrangère au Venezuela", a t-il également déploré. Juan Guaido a aussitôt dénoncé sur Twitter "l'usurpateur qui fait monter le coût de ce qui est un fait : la transition. Exerçons toute la pression nécessaire pour parvenir à la fin de cette usurpation. Continuons!"

Une cinquantaine de pays ont reconnu Juan Guaido

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro, Jorge Arreaza, a expliqué sur le même canal que "par voies officielles diplomatiques", Caracas avait "notifié il y a plusieurs jours au groupe d'eurodéputés qui prétendaient visiter le pays, à des fins conspiratives, qu'ils ne seraient pas admis, et il leur a été demandé de renoncer et d'éviter ainsi une autre provocation".

Lire aussi : Le Venezuela s'enfonce dans une crise politique grave

Le régime de Nicolas Maduro, soutenu par la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran et Cuba, contrôle les frontières du pays. Juan Guaido, chef du Parlement qui s'est auto-proclamé président par intérim le 23 janvier, est pour sa part reconnu par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, sans avoir les leviers du pouvoir exécutif.

Commentaires 11
à écrit le 18/02/2019 à 17:56
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C'est quand même génial, vous vous auto-proclamez président et vous êtes reconnu par une cinquantaine de pays.On peut faire cela partout ou c'est juste au Venezuela ?

à écrit le 18/02/2019 à 16:53
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Des eurodéputés!! Pourquoi faire? Jouer les journalistes, les propagandistes?

à écrit le 18/02/2019 à 16:34
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Ah le Venezuela ! Pays de cocagne, pays où il fait bon vivre pour un gilet jaune, car pays égalitaire s'il y en a. Tout le monde est logé à la même enseigne, plus de jaloux, tous pareil c.à.d pauvre.La conséquence de l'égalité sans effort, elle est l...

à écrit le 18/02/2019 à 16:04
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Commentaire censuré parce que n'étant pas dans la ligne idéologique du propriétaire du média. Désolé les gars j'insiste et vous gagnerez du temps à diffuser ce petit commentaire plutôt que de régulièrement continuer de me censurer...

à écrit le 18/02/2019 à 14:06
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Le Président Maduro a pris la décision qui juridiquement s'impose, au regard du droit international. Par ailleurs une cinquantaine de pays procèdent à la constitution d'un groupe à l'ONU défendant la non intervention dans un pays tiers, le Venezuela...

le 18/02/2019 à 17:01
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"une cinquantaine de pays procèdent à la constitution d'un groupe à l'ONU défendant la non intervention dans un pays tiers" : que des dictateurs je parie. Avec la bénédiction des mélenchonlepen.

à écrit le 18/02/2019 à 12:23
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Maduro n'a pas rappelé son ambassadeur de Bruxelles. Ce n'est donc pas si grave pour l'image du Venezuela démocratique.

à écrit le 18/02/2019 à 11:34
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c'est marrant comme OXFAM est tres silencieuse, pour une ong supposee s'occuper de la misere et de la faim ah ben oui, quand c'est les copains, ca va, c'est pas des famines, c'est juste du bon socialisme conforme a ce que suggerait lenine..... et ...

le 18/02/2019 à 15:13
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Doit-on dénoncer la stratégie militaire des usa qui ont organisé un embargo, des attaques contre la monnaie, le désordre politique, pour couler ce pays et affamer son peuple? On ne peut mettre sur le dos du socialisme les résultats d'une guerre qu...

à écrit le 18/02/2019 à 11:23
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N'est-ce pas irrationnel et maladroit politiquement de tenter de rencontrer un homme politique qui est considéré comme le président d'un état alors qu'il n'en a pas la légitimité constitutionnelle de l'élection? A ce titre, le mouvement des Gilets Ja...

le 18/02/2019 à 11:35
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il n'est pas plus illegitime que les dictateurs de gauche elus ( et reelus avec reenchantement) avec 150% des votes

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