Macron réaffirme ses positions à la veille de sa visite à Washington

A la veille de sa visite d'Etat à Washington, Emmanuel Macron a réaffirmé dans une interview à Fox News ses positions sur l'Iran et sur les droits de douane sur l'acier.
(Crédits : POOL New)

A la veille de sa visite d'Etat à Washington, Emmanuel Macron a réaffirmé dans une interview à Fox News diffusée dimanche, ses positions sur l'Iran en appelant les Etats-Unis à rester dans le cadre de l'accord sur le programme nucléaire iranien, mais aussi sa ligne sur les droits de douane sur l'acier, deux pommes de discorde avec Donald Trump. Quant à la Syrie, où la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont mené mi-avril pour la première fois depuis 2011 des frappes coordonnées contre l'arsenal chimique de Bachar al Assad, il a mis en garde contre tout départ précipité.

"Le jour où nous aurons terminé cette guerre contre l'Etat islamique, si nous partons, définitivement et complètement, même sur le plan politique, nous laisserons le terrain au régime iranien, Bachar al Assad et ses hommes et ils prépareront une nouvelle guerre", a dit le chef de l'Etat français.

"Donc mon point de vue, c'est que même après la fin de la guerre contre l'EI, les Etats-Unis, la France et leurs alliés, tous les pays de la région, même la Russie et la Turquie, ont un rôle à jouer pour créer cette nouvelle Syrie", a-t-il ajouté dans cet entretien en anglais accordé vendredi à Paris.

"On ne fait pas de guerre commerciale contre ses alliés"

Emmanuel Macron espère également que Donald Trump décidera le 1er mai de maintenir l'exemption pour l'Union européenne des droits de douane de 25% qu'il a imposés sur les importations d'acier aux Etats-Unis et de 10% sur celles d'aluminium.

 "On ne fait pas de guerre commerciale avec ses alliés", a-t-il souligné.

 Le chef de l'Etat appelle également son homologue américain à rester dans le cadre de l'accord sur le programme nucléaire iranien, que Donald Trump menace de quitter en mai si l'Union européenne ne "durcit" pas le texte.

L'Iran et l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran âprement négocié en 2015 est une pomme discorde entre la France et les Etats-Unis. Donald Trump menace de le "déchirer" tandis que Paris tente avec ses partenaires européens cherche au contraire à le sauver. Le président américain a donné aux signataires européens jusqu'au 12 mai pour "réparer les affreuses erreurs" de ce texte, faute de quoi il refusera de prolonger l'assouplissement des sanctions américaines contre la République islamique.

"Est-ce que cet accord est parfait? (...) non", souligne Emmanuel Macron sur Fox News. "Mais vous avez une meilleure option? Je ne la vois pas (...) Je n'ai aucun plan B pour le nucléaire contre l'Iran".

"Ma position, c'est de dire : 'ne quittez pas l'accord tant qu'on n'a pas de meilleure option pour le nucléaire et complétons" l'accord avec un contrôle de l'activité balistique et politique de l'Iran dans la région", ajoute-t-il.

"Relation très spéciale"

Emmanuel Macron s'est félicité de sa relation avec Donald Trump.

"Nous avons une relation très spéciale parce que nous sommes tous les deux des dissidents du système", ajoute-t-il. "L'élection du président Trump était inattendue dans votre pays et mon élection était probablement inattendue dans le mien, et nous n'appartenons pas au système politique classique."

Neuf mois avec leur "dîner entre amis" de la Tour Eiffel et les gestes d'amitié qui avaient rythmé la visite du couple présidentiel américain à Paris, Emmanuel Macron s'offre également un clin d'oeil au slogan de campagne de Donald Trump, en exprimant le souhait de "rendre à la France sa grandeur" .

Cette visite d'Etat - la première accordée à un dirigeant étranger sous la présidence Trump - sera l'occasion, poursuit le chef de l'Etat, "de mettre en évidence l'histoire à long terme" entre la France et les Etats-Unis, tous les deux attachés "aux mêmes valeurs, notamment à la liberté et à la paix".

Au programme de ce déplacement, un dîner d'arrivée à Mount Vermont, demeure historique de George Washington, lundi soir, un entretien dans le bureau Ovale avant un dîner d'Etat à la Maison blanche mardi puis un discours devant le Congrès américain mercredi avant un échange avec des étudiants.

Lors de son allocution devant les parlementaires américains - un exercice devenu un rituel pour les présidents français de la Ve République, Emmanuel Macron entend plaider en faveur du "multilatéralisme", une manière pour le chef de l'Etat d'aborder les différentes crises internationales...et les désaccords avec Washington.

Commentaires 4
à écrit le 23/04/2018 à 8:48
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Il ira jusqu'au bout de sa servitude, comme son électorat et ses alcolytes, nés pour servir et obéir. Au secours.

à écrit le 23/04/2018 à 7:54
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......il finira comme Kennedy !

le 23/04/2018 à 23:00
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Non , pas comme Kennedy. jFK a été aimé par des foules dans le monde entier. M.Macron est «  soutenu » par tout un système ( international) d’ou La nécessité des coups de Com de tous et des vérifications par des sondages.

à écrit le 22/04/2018 à 18:09
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la France et les Usa, c' est une relation de dominant à dominé.. Selon l’histoire officielle véhiculée par Wikipedia, ce seraient «plusieurs personnalités politiques, universitaires et économiques» qui auraient «décidé», en 1975, «de créer un ...

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