Océans : la facture annuelle de l'inaction pourrait atteindre 400 milliards de dollars en 2050

Le dernier rapport du Giec évalue les coûts à 428 milliards de dollars par an d'ici 2050, et à près de 2.000 milliards d'ici à 2100, "si les impacts humains sur les océans continuent avec la même vigueur".
Giulietta Gamberini
La montée des eaux causerait des pertes annuelles dont la moyenne dépasserait 0,3% du PIB mondial et pourrait atteindre 9,3%, si les mesures d'adaptation nécessaires ne sont pas adoptées, relève encore le rapport.
La montée des eaux causerait des pertes annuelles dont la moyenne dépasserait 0,3% du PIB mondial et pourrait atteindre 9,3%, si les mesures d'adaptation nécessaires ne sont pas adoptées, relève encore le rapport. (Crédits : Tasnim News Agency)

Potentiellement catastrophiques, les conséquences du réchauffement climatique sur l'océan et la cryosphère (à savoir l'ensemble des éléments gelés à la surface de la planète) risquent aussi de coûter des sommes faramineuses à l'économie mondiale. Le rapport spécial publié mercredi par le Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU, les évalue à 428 milliards de dollars par an d'ici 2050, "si les impacts humains sur les océans continuent avec la même vigueur".

Lire aussi: Océans: pour le Giec, "l'avenir est encore entre nos mains"

En 2100, en raison de l'accélération de l'ensemble des phénomènes qui impacteraient les mers, ces coûts pourraient même atteindre 1.979 milliards de dollars par an. En revanche, l'adoption de mesures visant à réduire ces impacts pourrait permettre d'économiser plus de 1.000 milliards de dollars par an d'ici à la fin du siècle, souligne le rapport, qui cite une étude publiée en 2013 aux Pays-Bas.

Entre 0,2 et 4,6% de la population mondiale affectée par les inondations

Ces coûts seraient liés à la dégradation de l'ensemble des services systémiques rendus par les océans aux humains. La baisse de la masse de poissons causée par la perte de biodiversité pourrait atteindre jusqu'à 24%, calcule par exemple le Giec. Mais le tourisme fait aussi partie des secteurs potentiellement affectés, ont souligné à plusieurs reprises les auteurs du rapport.

Plus spécifiquement, à cause de la montée des eaux, qui pourrait dépasser un mètre avant la fin du siècle, entre 0,2 et 4,6% de la population mondiale serait susceptible de subir des inondations côtières chaque année, si les mesures d'adaptation nécessaires ne sont pas adoptées. Cela causerait des pertes annuelles dont la moyenne dépasserait 0,3% du PIB mondial et pourrait atteindre 9,3%, relève encore le rapport, citant cette fois une étude américaine de 2014. Dans ce cas aussi, agir coûterait moins que l'inaction: investir dans les mesures d'adaptation nécessaires ferait baisser le nombre de personnes touchées comme les pertes de deux à trois fois.

Giulietta Gamberini
Commentaires 6
à écrit le 27/09/2019 à 6:05
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L'écologie, tout le monde s'en fiche.

à écrit le 26/09/2019 à 15:23
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Comment peut on estimer une "inaction" par rapport a une mauvaise action? L'adaptation est inestimable, les réformes, elles, le sont.. car elles se basent sur un dogme type "boule de cristal" pour de l'intérêt particulier au dépend du public!

à écrit le 26/09/2019 à 15:07
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Cela va coûter donc il y aura des retombées sur l'activité humaine pour résoudre ces problèmes: où est donc le problème? Si l'on n'achète plus de voitures, si l'on ne voyage plus en avion, il faudra bien occuper les personnes qui travaillaient dans c...

à écrit le 26/09/2019 à 15:02
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Personne ne nie le phénomène du réchauffement climatique mais! Mais il faudrait déjà savoir de quoi l'on parle et s'entendre sur les effets. Le GIEC avec 1m de montée des eaux d'ici la fin du siècle semble dans le vraisemblable mais les scientifiques...

à écrit le 26/09/2019 à 13:42
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Je suis indigné que l'on continue d'appréhender le sujet en dollars

à écrit le 26/09/2019 à 10:29
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Ça c'est un scoop: en 2100 l' US Dollar serait toujours là !

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