Pétrole : le cours du Brent atteint son plus haut niveau depuis 4 ans

Sur le marché pétrolier de Londres, l'ICE, le prix du pétrole Brent a atteint en séance 82,82 dollars, son plus haut niveau depuis novembre 2014. Les investisseurs s'inquiètent d'une réduction de l'offre mondiale de brut provoquée par les sanctions américaines qui vont diminuer les exportations de l'Iran.
Les observateurs du marché s'accordent pour désigner les sanctions américaines sur les exportations iraniennes de pétrole, qui seront appliquées à partir de début novembre, comme explication de la hausse des prix.
Les observateurs du marché s'accordent pour désigner les sanctions américaines sur les exportations iraniennes de pétrole, qui seront appliquées à partir de début novembre, comme explication de la hausse des prix. (Crédits : Reuters)

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de lundi, après avoir touché vers 08H25 GMT son plus haut depuis novembre 2014 à 82,20 dollars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 41 cents à 72,49 dollars.

Depuis le début de la semaine, le Brent a déjà engrangé 4% de hausse, après une réunion dimanche à Alger de suivi de l'accord de limitation de la production qui engage les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs. Les ministres présents n'ont pas décidé d'augmenter leurs objectifs de production. Certains acteurs du marché s'attendaient à ce qu'ils le fassent après des commentaires contre l'Opep du président américain Donald Trump sur Twitter.

La chute de la production de l'Iran et du Venezuela

"Cette alliance de producteurs a, dans l'année et les mois passés, réduit son débit bien plus qu'ils ne l'avaient décidé en décembre 2016, de façon intentionnelle ou non", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM. Si les deux géants participant à l'accord, la Russie et l'Arabie saoudite, ont intentionnellement freiné leurs extractions, l'offre provenant de l'alliance a surtout chuté en raison des pertes de l'industrie vénézuélienne et de la baisse des exportations iraniennes en raison des sanctions des Etats-Unis.

"L'Opep continue d'être accusée (par Donald Trump, ndlr) pour la hausse des prix, mais avec une part de marché en baisse, le président dirige mal sa colère", a jugé Chris Beauchamp, analyste chez IG. Alors que les observateurs du marché s'accordent pour désigner les sanctions américaines sur les exportations iraniennes de pétrole, qui seront appliquées à partir de début novembre, comme explication de la hausse des prix, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne a annoncé lundi soir la création d'une entité spécifique pour pouvoir continuer à commercer avec l'Iran.

"Nous ne nous attendons pas à ce que cela s'applique du jour au lendemain", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui y voit une tactique de l'Europe pour faire rester l'Iran dans l'accord sur le nucléaire malgré les sanctions américaines.

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 26/09/2018 à 8:50
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Noël va être bien triste, entre les purges d'austérité néolibérale, le pillage organisé de notre pays par les politiciens pour leurs patrons multimilliardaires ne devrait en effet pas nous épargner. Vite un frexit.

à écrit le 25/09/2018 à 16:19
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Plus de demande que d'offre.... tout simplement. La cop22 c'est ni plus ni moins que du cinéma sans solutions, hélas. Un clash boursier aura lieu c'est certain ... mais quand, délicat de prédire ? Mystère et boule de ...

à écrit le 25/09/2018 à 14:40
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Une très bonne nouvelle pour l'écologie.

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